Le club des 7 part en weekend.

Entre Londres et moi, c’est une grande histoire d’amour qui s’écrit depuis nos retrouvailles d’il y a deux ans. J’aimais sa douceur au printemps et son effervescence en hiver, me voilà maintenant séduite par sa flamboyance en automne.

Et comme le bonheur se partage, c’est à 7, pas moins, que nous sommes partis à la découverte de la capitale pour un weekend ponctué de dopamine, de pubs et de fish and chips.

La logistique a dû être revue, groupe oblige, pour éviter de dépenser dans les transports tout ce qu’on avait économisé en prévision du séjour. Les options ont été rapidement passées en revue :

-      La voiture ? Pas assez de places… impliquait de se taper la route aller puis retour et de trouver un parking pour le weekend… bof bof

-      Eurostar ? Sur le papier, c’est idéal… Départ de Lille, arrivée à King’s Cross en moins de 2h… si vous avez un rein à hypothéquer pour payer le billet, c’est rapide et efficace… mais je commence à être en manque d’organes à vendre pour me payer tous les voyages que je veux…

-      Bus ?... Allez, Bus ! (en plus ça fait colonie de vacances)

On a donc réservé nos places sur Eurolines entre Lille et Victoria Coach Station, à deux pas de Westminster et de la Tamise. Départ 00.30 de Lille le vendredi, arrivée prévue à 5.30 du matin.

Ça, c’est sur le papier…

En pratique, on a raté le ferry (donc 2h d’attente) et notre nuit a été passée en pointillés entre le bus (avec effluves de flageolets) et le coffee lounge (avec effluves de café) puis re-bus pour essayer de dormir un minimum avant le programme intense de la journée.

Mais, mais, MAIS… du coup on est arrivés à Londres avec un glorieux lever de soleil sur les immeubles de la City et plein de petits restos ouverts pour prendre un fry up, ce qui nous a amenés à la première décadence gastronomique d’une longue série londonienne.

Première adresse : DDK Kitchen (39 Warwick Way, Pimlico, LONDRES). Un bijou de petit café pour se caler le premier creux de la journée. Il a l’air minuscule de l’extérieur mais en descendant au sous-sol on découvre une salle cosy qui donne sur un petit jardin et les cuisines. La bouffe est tout simplement à tomber et le service aux petits oignons. La journée commence sur du gras, des sourires et un thé avec son petit nuage de lait.

 

 Mode Anglophile enclenché !

Une fois la troupe repue, on s’arrache avec regret de nos tabourets et on prend la direction de Buckingham Palace pour voir la relève de la garde. Les alentours du palais sont blindés mais la police nous fait une démonstration de zénitude totale et gère les touristes à grand renfort de sourires et de Please..., Would you mind..., et autres politesses.

On voit vaguement 3 poils de chapeau de loin, le temps que les gardes arrivent au palais puis toute la place décide de repartir au même moment (normal)…

Les Bobbies, devant la masse mouvante qui enfle, se voient réduits à l'ultime recours…

Please, walk on the grass, under the blue rope behind you and WALK ON THE GRASS !

AVC + crise d’urticaire instantanée pour les jardiniers.

On s’extirpe péniblement de la foule et on décide d’aller s’offrir un bon bol d’air dans Hyde Park, en chemin vers le métro.

Aaaah, les parcs de Londres ! Exit le bitume et les gaz d’échappement, place aux pelouses, aux petits lacs, aux arbres coiffés de leur parure d’automne et bien sûr…

Place aux bestioles !

 

D’aucuns se retrouvent en extase totale devant les écureuils gras gris qui viennent quémander un bout de chips… Je jette personnellement mon dévolu sur une oie zombie et sur mes bernaches du canada adorées.

On flâne donc tranquillement le long de l’eau pendant une petite demi-heure avant de déboucher devant le métro.

 

#ProfdAnglaisEnCarton2 : j’ai enfin découvert l’Oyster Card…

Les prix prohibitifs du métro à Londres m’ont toujours motivée à marcher… mais il suffit d’investir dans une Oyster Card et de la créditer de 20£ pour passer un weekend peinard, vu qu’elle est pensée pour n’être jamais plus chère qu’un ticket journée…

Une fois créditée, on bippe à l’entrée, on bippe à la sortie, et on se prend plus la tête.

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(c’est 3 nains qui vont à la mine…)

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Bref, une fois tous équipés, et histoire de vraiment profiter de la verdure, on est partis à la conquête de Kew Gardens, les jardins botaniques royaux qui se trouvent à 30 min à l’ouest du centre de Londres.

Ils s’étalent sur 120 hectares et ont deux particularités

1 – Ils abritent la plus grande serre victorienne au monde

 

2 – Ils sont à un jet de pierre de Heathrow et sont donc survolés par un avion toutes les 2 minutes…

Ce qui donne des opportunités de photos intéressantes et même si c’est un peu déstabilisant au début, on finit par vite s’habituer au bruit de fond.

Automne oblige, le jardin ferme à 16h15… Arrivés autour de 15h, il nous restera donc une bonne heure pour explorer le parc qui baigne dans la lumière du soleil couchant.

 

On commence par la serre et sa passerelle avant de pousser vers la pagode qui se dresse à l’Ouest du domaine (on apprendra plus tard qu’on pouvait apparemment monter en haut… dommage).

Puis on passe la porte japonaise (dont nous essayerons en vain de lire la description) et on slalome entre des paons et un renard pour arriver au lac et en faire le tour.

J’en profite allègrement pour mitrailler les cyprès chauves qui ont pourtant de beaux reflets roux.

(blague du soir bonsoir)

Le lac sert aussi de miroir à une centaine de petits bateaux en « papier » qui doivent s’allumer pour les évènements nocturnes du jardin.

Puis, l’appel du tea time se faisant sentir, on se dirige vers la sortie du parc sans oublier de passer par la roseraie et bien sûr… la boutique !

(Une visite de jardin n’est pas complète sans son essayage de chapeaux / gants / bières locales et savons parfumés…)

Au moment de sortir de Kew, nous sommes persuadés qu’un petit salon de thé nous attend à moins de 5 minutes à pieds, celui du jardin allant fermer. Il est 16h30, nous marchons depuis le matin avec nos sacs à dos, nos pieds sont de plus en plus plats et ma colonne vertébrale me fait personnellement l’effet d’une charnière entre deux morceaux de viande endoloris…

Nous avons encore une fois oublié que tout ferme plus tôt en Angleterre… Heureusement, l’auberge que nous avons réservée pour le soir est sur la ligne de métro qui va jusqu’à Kew.

En désespoir de cause, nous renonçons au thé et décidons d’aller poser notre barda à l’auberge, quitte à ressortir ensuite.

Après une trentaine de minutes à souffrir debout et en silence dans la rame bondée, nous mettons nos dernières forces dans les quelques mètres qui nous séparent de notre point de chute.

Nous traversons un petit parc, longeons une écluse et débouchons sur un petit coin de tranquillité niché au bord de la tamise (YHA Thameside pour ceux que ça intéresse), à 2km du Tower Bridge et de la City.

Après une petite demi-heure de repos, l’envie de bière commence à monter et je vais m’enquérir des pubs des alentours à la réception.

On nous conseille The Mayflower, à 10 minutes de là, qui est apparemment un lieu à ne pas manquer.

Malheureusement, une fois arrivés sur place et malgré le charme indéniable du pub, nous le trouverons blindé et devrons nous rabattre sur celui juste en face de l’auberge qui « s’il est moins agréable, a une très jolie vue sur la rivière ».

C’est effectivement une description fidèle du lieu, dans lequel nous nous poserons enfin pour récupérer de la journée devant une bonne pinte et un bon fish and chips…