Jour 2: Beachy Head, the Seven sisters et Brighton
Quand on part en vacances en Angleterre, ce sont de vraies vacances : le décalage horaire permet de se lever à des heures indécentes (oui, je maintiens que 6h est une heure indécente pour se lever un jour de vacances !) sans être fatigué le moins du monde. Quand, en plus, le lever de soleil est offert, alors là…
Nous avions prévu de nous lever plus tard mais finalement, nous sommes allés prendre notre petit-déjeuner dès que possible. Le petit déjeuner est à volonté, ce qui veut dire que nous nous passerons du repas du midi, mais que nous nous vengeons le matin et le soir.
Au menu donc : fry up, tea and toasts, jus d’orange et coco pops (burp !) nous voilà parés pour une journée sportive.
Dès 8h, nous voilà partis sur la route qui longe la côte.
Si Eastbourne est au niveau de la mer, elle est entourée de collines et de falaises, et les vues magnifiques nous incitent bientôt à nous arrêter pour une courte exploration au milieu de nulle part, ou presque (suivez mon regard…).
C’est à ce moment que la batterie de mon appareil photo commence à montrer des signes de faiblesse. Heureusement, la batterie du réflexe a chargé pendant la nuit et mon homme prend le relai.
Nous faisons ensuite escale à Beachy Head, à ne pas manquer quand vous allez à Eastbourne. Vous garez la voiture sur le parking honni, et vous trouvez face à des panneaux « cliff edge ». Effectivement, ce que vous prenez d’abord pour un simple talus s’avère être une falaise à pic.
Mieux vaut regarder où on met les pieds, mais la vue vaut le vertige ^_^
Avec du soleil, c’est encore mieux !
Tout ça c’est bien joli, mais le programme est chargé ! Nous repartons pour le gros morceau de la matinée : le parc des Seven Sisters. Impossible d’y aller en voiture, et tant mieux ! la route serpente en montant et redescend d’un coup, nous offrant une vue magnifique sur le parc naturel.
On dirait que c’est aussi la promenade dominicale par excellence : toutes les familles sont de sortie, tricycles et poussettes compris. Heureusement que nous sommes partis tôt, ce qui nous a évité le gros de la foule.
Malgré tout, en bons touristes qui se respectent, nous devons nous arrêter régulièrement pour prendre des photos et nous sommes vite rattrapés, ce qui nous oblige à un changement de stratégie. Les tricycles et autres joyeusetés à roulettes sont cantonnés à la piste de ciment aménagée sur les côtés du parc, nous non. Nous empruntons un chemin boueux et calme en plein milieu du canal. Nos chaussures s’en souviendront.
Nous arrivons finalement sur la plage et pouvons admirer le spectacle des sept falaises calcaires dans les rayons du soleil matinal (dont nous profitons aussi). C’est bien sûr à ce moment que mon appareil décide de me lâcher définitivement et que va commencer la série des « là, je veux ! » que Monsieur a entendu toute la journée dès qu’un paysage me plaisait, c'est-à-dire assez souvent.
Après une pause sur la plage, nous décidons de rebrousser chemin et de rester sur notre sentier boueux jusqu’au bout, pensant qu’il nous ramènerait à l’autre extrémité du parking. Nous nous retrouvons donc dans… une pâture à moutons, comme il en existe beaucoup au Royaume Uni.
Allez savoir si ma permanente leur a plu, toujours est-il qu’une partie des moutons a décidé de marcher devant nous, et l’autre derrière… tous sur le sentier, bien sûr, et tous en file indienne… tu parles d’un pratique…
Le sentier en question ne nous ayant pas ramené à destination, nous avons finalement longé la route jusqu’au parking où nous avons décrotté nos chaussures du mieux possible (peu) et avec les moyens du bord (une brindille).
Nous nous sommes finalement dirigés vers Brighton, dans le but de trouver un pub qui retransmette le match Ecosse-France.
Le parking de Brighton a battu à plate couture les Pay and Display Car Parks : 9£50 pour 4h de stationnement. Et on pouvait aller plus loin ! Il avait quand même l’avantage d’être central, à 2 min du Pavillion et des Lanes.
Autre avantage, un pub très sympa appelé The Greene Room diffuse le match juste à la sortie du parking. C’est l’occasion de voir combien de personnes présentes supportent les Frenchies. La réponse est rapide, nous somme 3 au total. Mais comme peu d’écossais sont dans le bar, nous pouvons hurler à chaque essai sans craindre de représailles.
Nous avons fêté la victoire de la France au pub puis nous avons marché énergiquement jusqu’au Royal Pavillion, un bâtiment de style « Gothique Indien » selon le guide (ahem…) qui a été construit en plusieurs phases pour le Prince de Galles qui deviendra plus tard Georges IV.
Sur les photos, on s’attend quasiment à un Taj Mahal, avec coupole et colonnes de marbre ouvragées …
C’est en fait une version playmobil des palais indiens qui nous attend, tout en stuc, dans les rayons du soleil couchant.
Le style du Pavillion dénote dans la station balnéaire et nocturne qu’est Brighton. C’est en même temps une preuve de plus que la ville est tout à fait cosmopolite. On y retrouve de vieilles ruelles, un marché au puces, des clubs, des bars, des musées, une fête foraine…
Elle vaudra bien une deuxième visite.