Après avoir profité honteusement d’une chambre pour handicapés au Premier Inn de Ross on Wye (et avoir déclenché l’alarme par erreur), nous avons pris la route en fin de matinée en direction de Bath.

La première surprise pour ma part est que la ville est… peuplée. Ne l’ayant vue que pendant le Boxing Day 2008, un des seuls jours fériés d’Angleterre, c’est assez impressionnant. Les statues vivantes et le dresseur de pigeons sont encore là mais on croise du coup beaucoup plus de touristes. Comme à Liverpool, les rues sont également envahies de chanteurs plus ou moins talentueux, notamment entre l’abbaye et le Queen Square.

Après avoir fait une pause bien méritée dans un magasin de musique, nous sommes donc passés par l’Abbaye ou j’ai de nouveau joué à « on va trouver des photos qui ne sont pas déjà sur le blog », précieusement aidée par un maître ès détails : vous pouvez donc voir une magnifique échelle de pierre envahie par des anges et un olivier sur la façade.

Le tout est dû à Oliver King, abbé de Bath et restaurateur de l’abbaye en 1500.

Ce jour là, King a fait un rêve (comme quoi y’en a qui n’ont rien inventé) dans lequel il a vu une échelle qui montait au paradis avec une flopée d’anges dessus. Forcément il ne l’a pas sorti de nulle part.

Then he [Jacob] dreamed, and behold, a ladder was set up on the Earth, and its top reached to heaven; and there the angels of God were ascending and descending on it.

–Genesis 28:12

Personnellement, je n’ai jamais ce genre de rêve, mais passons.

Il a alors entendu une voix qui lui disait : 'Let an Olive establish the crown, and let a King restore the Church.'

Ni une ni deux, Olivier a apporté son soutien à la candidature d’Henry Tudor à la tête du pays et a restauré l’abbaye… c’est quand même bien pratique de se rappeler de ses rêves.

Cette fois-ci vous aurez quelques images de vitraux en prime.

 Nous sommes ensuite montés en direction du Circus que j’avais honteusement oublié quelques années plus tôt. Nous sommes, pour ce faire, passés par Gay Street, rue dans laquelle Jane Austen a séjourné (au numéro 25). Malheureusement, les cons étant partout, nous tombons sur un specimen frigide, voire barjot qui a déplié sa banderole sous le nom de la rue pendant que son mari (et cousin ?) polo autour du cou, prenait la photo sur un i-pad rose. Comme elle finira probablement en photo de profil facebook, je lui offre la primeure ici…

Après avoir pesté en anglais et m’être dit que décidément, non, personne ne pourrait me gâcher une journée à Bath, nous avons pris nos propres clichés et sommes partis sur la gauche en direction du royal Crescent. Le temps étant plus chaud qu’en décembre, la pelouse a été envahie de touristes (non, nous ne sommes pas des touristes, nous sommes des initiés… d’ailleurs je fais toujours semblant de ne pas parler français quand je croise des compatriotes, mais je digresse)

Graisse

Bon elle était nulle… on reprend.

Nous avons également fait escale au Jane Austen Centre où nous avons pu admirer les costumes des adaptations BBC et quelques manuscrits de l’auteur. J’ai personnellement été très déçue de ne pas trouver de badge "I <3 Darcy" mais on ne peut pas tout avoir...

Sur ce, l’appétit se faisant sentir, nous sommes redescendus vers l’Abbaye le temps d’avaler deux Cornish Pasties et de reprendre la voiture.

On prend la A36 en direction de Salisbury puis on sort au panneau Stonehenge pour tomber… dans les bouchons. Où nous restons une bonne heure.

Guitare.

Fort…

Le trafic finit par se décramper et nous arrivons finalement deux heures avant la fermeture, le temps de profiter des derniers rayons du soleil sur la pelouse avec vue sur les touristes.

Histoire de ne pas faire ma blasée, je dois avouer que je m’attendais à pire. Le site est effectivement très touristique, mais le parcours balisé autour permet de bien le voir et de prendre des photos sympas qui font presque oublier les gens. D’autre part, les cordes autour du cercle sont régulièrement déplacées pour laisser au gazon le temps de repousser et la restauration du site va même jusqu’à retirer la route la plus proche pour rendre à Stonehenge son aspect originel.

Nous sommes ensuite partis en direction de Eastleigh pour trouver un camping qui soit relativement proche de Brighton, destination du lendemain, et nous avons fini par trouver notre bonheur du côté de Winchester : The Morn Hill, camping tout à fait sympathique où la gérante nous a gracieusement fait bouillir un litre d’eau pour notre soupe lyophilisée.