British Museum and Tower of London
Il est toujours intéressant de confronter les prévisions théoriques d'un programme touristique avec les impératifs que l'on rencontre sur place... En l'occurrence, nous avons rapidement compris que les horaires indiqués sur le programme mis en pratique dans les embouteillages Londoniens étaient au mieux fortement optimistes, au pire carrément utopistes.
Il nous faudra compter une bonne heure et demie chaque matin pour faire une trentaine de kilomètres, et les refaire le soir. Heureusement, ça permet parfois d'avoir de bonnes surprises comme de passer dans le quartier de feu maître Bowie... (RIP Mr Jones <3) J'arrive à voler une photo depuis le bus... Et la promesse du chauffeur de repasser par la même route les prochains jours.
La première étape de la journée nous amène au British Museum. Une fois arrivés dans le hall du musée, on nous annonce que la visite est libre ce qui, dans la tête d'un prof rime peu ou prou avec "Hell Yeah! Je lâche les élèves et j'ai le musée pour moi toute seule!". Je décide du coup de lâcher AUSSI la carte du musée et de suivre mon instinct. Viendront en vrac les galeries d'Inde, d'Égypte, du Japon et des celtes... Bref, tout ce qui m'attirait l'œil et le cerveau.
L'avantage d'avoir des élèves de lycée, c'est qu'on récupère le groupe au complet, à l'heure dite et au bon endroit et qu'on se dit du coup que ce voyage ce fera sans stress.
La prochaine étape doit nous amener à la tour de Londres. C'est à ce moment que ma carte mémoire a décidé que ce serait rigolo de me faire croire qu'elle avait effacé toutes mes photos de la veille, y compris celles de St Paul et du Tower Bridge... Génial(!) Arrivés en avance à la Tour de Londres, nous avons lâché les fauves pour une heure de quartier libre et j'en ai profité pour tenter de sauver les meubles avec quelques vues du Tower Bridge.
À quelque chose malheur étant bon, je me retrouve devant Butler's Wharf, que j'avais jusque-là confondu avec Canary Wharf... Je comprends mieux pourquoi je n'avais pas vu l'ombre d'une passerelle la veille. Il faudra que j'y retourne. Je retrouverai finalement les photos le soir, mais m'énerverai passablement sur les contre-jour pendant le reste de la journée.
Nous séparons le groupe en 4 pour la visite de la tour. Les choses ont encore une fois bien changé en 10 ans. Exit les panneaux pédagogiques en carton et bonjour les murs vidéo. Les bijoux de la couronne ont toujours l'air aussi faux, mais les exclamations admiratives d'un groupe d'ado(e)s devant tout ce qui brille me force presque a revoir mon jugement. Nous visitons la red tower et son instrument de torture (dans mes souvenirs c'était beaucoup plus drôle), puis allons observer les corbeaux, dont on dit que le jour où ils quitteront la Tour de Londres marquera la fin du royaume d'Angleterre. C'est d'ailleurs ce qui explique qu'ils aient été planqués il y a 10 ans, en pleine période de grippe aviaire...
Les élèves sont fortement déçus de ne pas voir un vrai billot ("Un Bio, c'est pas un endroit où on achète des légumes?" / "han, c'est nul, y'a pas de sang!") mais tout est pardonné quand ils assistent à la relève de la garde royale et arrivent à taper la pose avec un des gardes de la tour.
Nous finissons la visite par la tour blanche et son lot d'armures qui impressionnent fortement tous mes fans de Game of Thrones, particulièrement l'armure pénienne de Henry VIII ("mais madame, pourquoi ils ont fait ça???").
J'ai le bonheur d'entendre "déjà!?" quand j'annonce qu'il faut se rendre au point de rendez-vous. Nous prenons le temps de passer par la boutique et son lot d'originalités, comme cette maquette pour enfants représentant une exécution à la "Tudor" par exemple...
Après une journée bien remplie, nous finissons notre dernière demi-heure de visite devant le parlement, le temps pour un Chai au Caffè Nero et quelques clichés de Big Ben sous un ciel d'ardoise.