Day 6 : Liverpool and Stokesay (bis repetita again)
De vous à moi, Liverpool is calling et être prof d’anglais sans avoir jamais visité la ville des Fab’ Four, c’est un peu comme être un victorien sans moustache.
Il fallait donc réparer ce manque au plus vite.
Nous avons emprunté la A41 qui doit avoir des liens de parenté avec la route qui traverse le parc d’Exmoor en Cornouailles puisque nous pouvons y lire des panneaux aussi percutants que rassurants.
Malgré ces promesses alléchantes, nous arrivons sans encombre à Liverpool et nous trouvons un parking en centre ville.
C’est à ce moment là que nous avons, comme qui dirait, the first hint que tout le monde ne tourne pas au thé à la menthe dans la ville de Lucy.
SUPERLAMBANANA !
(c’est pas moi qui invente, c’est vraiment le nom de cette sculpture…)
Un agneau-banane (et on ne dira pas où est la banane…)
Cette œuvre d’art japonaise (forcément) trône un peu partout dans la ville. Elle existe même en magnet pour frigo, mais en acheter une aurait été l’équivalent de repayer pour Portmeirion (pour à peu près le même effet)
La raison du Pourquoi du Comment
(parce qu’il y en a une)
Super Banagneau a été pensé comme un symbole ironique des résultats possibles de manipulations génétiques. C’est donc une sculpture ancrée à la fois dans le futur ET dans le passé (les agneaux et les bananes ayant été des cargaisons récurrentes quand L’pool était un port de commerce).
Heureusement qu’ils ne se sont pas inspirés de la période négrière (visualisation inside o_O)
Nous dirigeons nos pas en premier lieu vers le Albert Dock qui abrite un musée gratuit sur le port de Liverpool : de la conception des bateaux à la période militaire
en passant bien sûr par le musée de l’esclavage (histoire de reprendre une piqure de rappel sur mes cours de Capes/Agreg…)
Comme à chaque fois, les musées britanniques m’impressionnent par leur côté pédagogique et les activités mises en place pour faire participer le visiteur à l’exposition. Nous avons dû faire vite puisque nous avions prévu de repartir dans le Herefordshire pour la soirée, mais j’y reviendrai plus longtemps un jour.
Petite surprise de l’exposition, une salle spécialement dédiée à l’homosexualité en mer (la reine ayant légalisé le mariage homosexuel quelques semaines auparavant). J’apprends donc qu’une langue codée appelée Polari était parlée par les gays entre 1900 et 1970, avec une petite leçon en prime.
Je pense personnellement que le rose bonbon et les gros clichés du genre « les gays étaient appréciés pour leur bonne humeur, leur propreté et leur touche féminine » étaient dispensables malgré tout…
Nous sommes ensuite partis faire un tour en centre ville en direction de Matthew Street où se trouve le Cavern Club (où ont débuté les Beatles). Nous avons eu l’occasion d’entendre bon nombre de chanteurs de rue, et également la grande et agréable surprise de voir des pianos en libre service pour tous les amoureux de clavier. Des leçons gratuites étaient également dispensées en soirée, ce qui donne un petit air très mignon à cette grande ville.
Nous sommes finalement arrivés à Matthew Street où se trouvent tout ce que l’on peut vouloir sur les Beatles : the wall of fame, the Cavern Club, des statues en veux-tu en voilà… sans oublier les boutiques.
Nous sommes finalement repartis vers Hereford après une escale shopping et avons décidé de faire une halte à Stokesay, histoire de revoir mon château préféré.
Toujours pas d’audioguide à l’horizon, nous avons eu une petite heure pour le visiter avant la fermeture. Rien de très nouveau, si ce n’est une température plus douce (oui, en Août quand même c’est rassurant) et le café ouvert à droite de la Gatehouse.
Le travelodge de Hereford étant complet, nous avons fait des courses rapides au Sainsbury’s et avons finalement trouvé un hôtel du côté de Ross on Wye pour charger les différents appareils et s’offrir un ersatz de TV anglaise