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RockBeef
11 avril 2019

Jours 5-8: Tokyo Sunrise

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Fraîchement débarqués bien qu'un peu chiffonnés dans la capitale nippone, on se pose quelques minutes pour se rafraîchir et trouver un distributeur pour le sésame qui ouvre les portes du métro de Tokyo: la carte Suica.

Le JR Pass ne donne accès qu'à une seule ligne de métro, la Yamanote, qui est circulaire et dessert les principaux quartiers touristiques de la ville... 
Si on veut accéder aux endroits plus reculés et avoir un peu de liberté de mouvement, la Suica est l'outil indispensable à avoir dans sa poche. C'est une carte prépayée que l'on recharge au besoin et que l'on bippe simplement à l'entrée et à la sortie. 
Comme les lignes sont détenues par différentes compagnies, ça simplifie grandement les choses.

Une fois la Suica obtenue, reste à se confronter au métro Tokyoïte pour trouver notre auberge.
Le contraste avec les autres villes est évident. Des flots de gens se déplacent dans une chorégraphie un peu angoissante, le couloir nettement séparé en deux, le rythme de la marche synchronisé sur le voisin de devant... Beaucoup de gens en costume ou en uniforme, un attaché-case à la main... Un petit parfum dystopique se dégage de la scène et on rejoint notre quai avec une pointe de soulagement.
IMG_2843Le métro est aussi simple que les autres transports que l'on a pris jusqu'ici. Les lignes sont associées à des couleurs, les arrêts à des numéros (on sent qu'ils ont eu un peu pitié des touristes). Sur le quai, on voit quelle partie de la ligne est desservie (G1-G8 par exemple). Tout est bien huilé, ça fonctionne comme une horloge suisse.

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(faut pas marcher en dehors des lignes...)

On arrive dans notre auberge à Asakusa, avec vue sur la skytree tower, et nous voilà partis pour 4 jours dans la ville la plus peuplée du monde.

「あなたのバナナはブニュブニュですか。」


IMG_2879Jour 1: Odaiba, le Tokyo futuriste 
Une fois les sacs déposés en lieu sûr, on se cale devant un petit dej' bien mérité et on consulte le guide et les blogs divers sur tokyo.
Le programme du Jour se décide en fonction de la météo: il fait beau, à nous la skyline tokyoite.
Notre station de métro nous emmène directement à Shimbashi d'où nous pouvons prendre la Yurikamome, une ligne aérienne et automatisée qui offre parmi les meilleures vues de Tokyo, passe sous le rainbow bridge et nous dépose à Odaiba, une île artificielle au Sud de Tokyo, haut lieu de la technologie et du divertissement.

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Elle abrite aussi une humble réplique de la statue de la liberté, elle aussi nichée dans un foisonnement de fleurs de sakura... Histoire de faire plus local, probablement.
IMG_2883Puis direction Divercity, ce complexe commercial de 7 étages rempli de restaurants, de boutiques et de salles d'arcades, mais surtout gardé par un Gundam colossal qu'ils changent régulierement. On est donc personnellement accueillis par le Gundam Licorne, vous serez contents de le savoir.
Première épreuve pour le porte monnaie quand on passe devant un magasin de boîtes de thé, de furoshiki, de noren tous plus beaux les uns que les autres.

Les autres articles en vente un peu partout dans les magasins sont certes moins tentants, mais pas moins exotiques.

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(des chaussettes pour chaise, ça tente quelqu'un?)

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(Baba et Jiji personnifiés)

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Après d'être délestés de quelques milliers de yen, la faim se faisant sentir, nous allons faire un raid dans le rayon onigiri du konbini du coin (gloire au konbini qui permet de faire des économies substantielles sur la bouffe tout en permettant de bien manger... Peut-on se  lasser d'onigiris par ailleurs? Je ne le pense pas, vu la diversité des parfums... Évitez peut-être celui au miso/shiso qui PEUT faire penser à un shampooing herbal un peu sucré...)
Puis nous allons essayer de manger un peu à l'abri du vent qui s'est levé et a décidé d'être particulièrement froid et tenace... 
Pour la grande roue que l'on pensait affronter ensuite, il faut apparemment avoir déjà acheté des billets...

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vu la file d'attente, et le vent qui ne faiblit pas, nous renonçons.
À la place, nous décidons de rentrer en bateau bus (photos sympas à prendre du toit pour peu que vous arriviez à braver le vent, le rhume, la pneumonie...) jusqu'à Asakusa pour aller contempler la Kaminari Mon (La porte de la foudre): l'une des deux portes colossales menant au Senso-ji

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Quand je dis contempler, c'est plus vite dit que fait... L'allée qui lie les deux portes est bourrée de boutiques à touristes...
On est plutôt dans la sortie shopping que dans le contemplement spirituel...
On essayera de revenir un de ces quatre matins...

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IMG_3013Jour 2: Akihabara: le geek c'est chic / Ueno: Camden Tokyoite

Vu les températures de la veille et notre niveau de fatigue qui augmente de jour en jour, on décide de s'accorder une mini grasse mat' à l'auberge et on décolle doucement un peu avant 9h.
Les boutiques n'ouvrent de toute façon qu'à partir de 10 heures... Inutile de se presser. 

#VacancesCapitalistes

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On arrive à 9h30 dans Akihabara, les quartier geek de Tokyo, qui commence doucement à se réveiller mais monte déjà en puissance...
Buildings verticaux de chaque côté du boulevard, écrans géants, génériques d'animés, maid cafés et leurs jeunes serveuses habillées en soubrettes qui essaient de refiler leurs flyers aux passants...
Le grouillement s'intensifie peu à peu.

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On trouve par hasard une carte de la zone et de ses magasins: niveau débloqué!
Le temps d'aller potasser tout ça dans un café, les magasins seront ouverts.
On trouve évidemment un Vie de France qui nous tend les bras
Les viennoiseries parisiennes façon Japon: une brioche aux haricots rouges, un pain matcha/haricots, un scone aux pépites de chocolat et quand je mords finalement dans ma propre brioche verte, une crème fraîche au melon s'en échappe...

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Allez trouver ça à Paris, vous.
Puis les magasins ouvrent et c'est la plongée dans un univers survolté et tentaculaire: figurines, dvd, retrogaming, idols, goodies, cosplay, arcades... Ne rentrons pas dans le détail pour épargner les néophytes.
Si vous êtes aficionados du genre, vous trouverez forcément votre bonheur tout en passant par de petites phases régulières de nostalgie.
N'oubliez pas d'assaisonner le tout des musiques sous ecstasy de vos génériques préférés, et de mettre votre sac à dos sur le ventre pour essayer de négocier les croisements à double sens dans les allées exiguës des magasins à 7 étages..

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 (merci, captain Obvious, mais au cas où c'est pas évident à première vue, je suis pas un vélo...)

 

 

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Temple
Konbini
Temple

UENO!
Quel bonheur ce quartier... Un parc gigantesque et des puces à n'en plus finir... La carte bleue à chauffé ici bien plus qu'à Akihabara.
Allez-y, perdez vous dans le marché, fouillez les étals, parlez avec les gens... Tout est bon, tout se prend.
Un vrai Camden Tokyoite. Forcément ça devait me plaire.

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IMG_3118Et pour parachever le tout, nous ferons une petite escale à Nippori dont les vieilles rues dans le soleil couchant rappellent un Tokyo presque à taille humaine et reposent de l'extravagance de Akihabara et de l'énergie de Ueno.

 (Tokyo Sunset ->)


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Jour 3: Retour à Nippori et passage par Ginza

Un petit détour matinal par Kaminari Mon, histoire de la voir sans la foule et pour fêter le retour du soleil (trop tard, j'ai attrapé froid).
Le Temple est beaucoup plus agréable de petit matin. Prenez-en note. Les échoppes de souvenir n'ouvrent pas avant 9h, ce qui évite bien des envies de meurtre.

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Du coup on flâne un peu plus, on prend le temps de monter les marches, et même de tirer un Omikuji
Bonne pioche pour moi. Jiji et Baba devront malheureusement accrocher leur papier sur le portant voisin pour conjurer le sort.

L'objectif principal de la journée est le quartier de Nippori (deuxième rive), centre textile de Tokyo où l'on peut notamment, entre les boutiques de tissu, trouver des yukata et des kimono d'occasion. Et c'est ce qui nous intéresse.
Après quelques boutiques sans grand intérêt, bingo! Une petite échoppe tout en longueur nous promet le paradis du yukata de seconde main.
Les prix varient généralement entre 1000 et 10.000 yen (8 à 80 euros) et il faut fouiller mais nous finissons par dénicher notre bonheur et nous trouvons alors face à un challenge: comment le porter dans avoir l'air ridicule.
La petite mamie qui tient la boutique se transforme alors en maman de substitution et nous mesure, tire le tissu de quelques coups secs, plisse les yeux, choisit un Obi assorti avant de hocher la tête, satisfaite...
On le serait à moins et je sors avec un Kimono magnifique assorti de sa ceinture pour 2000 yen en tout...
Fafa-Chan et Toinou trouvent également leur bonheur... Il ne restera plus qu'à se refaire quelques tutoriels et essayages avant de devenir des pros.
Merci YouTube!

IMG_3171Le reste de la journée est assez flou en ce qui me concerne puisque je me bats contre mon rhume et que je suis dans la phase "je tousse et j'avale de l'air donc j'ai mal et je fais des bulles"

On passe sur Ginza à la maison du beurre d'Échiré (juste à côté de la maison Joël Robuchon), village natal de Jiji, puis on repart en direction de l'horloge Ghibli à côté de Shimbashi. 

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Le hasard (ou les compétences hors pair de Fafa-Chan pour organiser les visites) nous fait arriver peu avant 15h et nous attendons donc de la voir s'animer. C'est le lieu de rendez-vous de tous les papas à poussette pour passer 5 minutes magiques avec les petits.

Side note: le Japon est le pays des papas qui portent leur bébé partout... Pour le moment, on a vu assez peu de femmes dans ce cas là. En tout cas on voit suffisamment d'hommes endosser poussettes et porte-bébés pour que ça nous ait frappés.

J'espère juste que les petits ne seront pas traumatisés par les autres statues qui traînent dans le parc et dont l'auteur à probablement trop regardé "the human centipede".
Les exclamations mi-amusées / mi-horrifiées qui montent jusqu'à nous  témoignent du succès mitigé de cette exposition.
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Ensuite, je dois capituler et rentrer à l'auberge. À mon tour de jouer la vieille...
Fafa et Toinou, fringants, se payent quand à eux une petite sortie nocturne à la skytree tower dont les boutiques font partie des rares à ne pas fermer après 18h...

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IMG_3210Jour 4: harajuku et Yoyogi

Que faire quand on doit prendre un bus de nuit à 23h à Shinjuku, et qu'on a un gros sac à dos à se trimballer dans la ville la plus peuplée du monde?
Encore une fois, longue vie aux consignes et gloire à la jeune fille qui nous a donné le meilleur pro tip de la journée: aller en sous sol vers les quais du Narita express pour trouver des casiers à taille de grosse valise qui ne soient pas tous squattés depuis 6h du mat'... 
C'est aussi l'occasion de vider ce qui reste sur notre carte suica qui sert de clé pour les casiers (ou même de carte de paiement dans les centaines de distributeurs automatiques dispersés partout dans la ville) avant de reprendre la Yamanote vers Shibuya, son passage piéton et son gardien emblématique: Hachiko, qui symbolise l'attachement et la fidélité d'un chien à son maître. Hachiko a attendu le retour de son maître pendant 8 ans, tous les soirs à la gare de Shibuya. Le maître en question étant mort d'une attaque alors qu'il donnait un cours à l'université. 

La statue a été fondue pendant la guerre puis reconstituée.

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IMG_3208IMG_3207On a gardé le plus acidulé pour la fin: Harajuku, le  quartier Cosplay, encore plus survolté qu'Akihabara.
La rue principale grouille littéralement de monde et réveille quelques angoisses agoraphobes.
Le tout est saupoudré de paillettes, de bar à chiots, de barbe à papa arc-en-ciel...

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J'avoue que ce qui est très sympa à Tokyo est que chaque quartier à une ambiance très particulière. Peu importe ce qu'on cherche, il y en a pour tous les goûts.
D'ailleurs, la visite nous a donné des envies de calme et un magnifique torii nous convainc d'aller trouver refuge dans le parc qui fait barrage à la masse grouillante.
Un sanctuaire et même un jardin en bonus... Que demander de plus?

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IMG_3260L'heure tourne, on décolle vers Shinjuku, histoire de prendre un petit goûter dans le parc magnifique de Shinjuku Gyoen, inspiration derrière The Garden of Words, de Makoto Shinkai

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Les cerisiers ont encore de beaux restes, l'endroit est fréquenté mais garde un côté apaisant et le contraste entre les arbres en fleurs et les buildings de Shinjuku en arrière plan n'est pas pour me déplaire. 

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On resterait bien jusqu'à l'apparition des néons, mais tout ferme autour de 18h au japon, même à Tokyo, même à Shinjuku...

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Dès 17h30, des grappes de policiers font savoir à tout le parc de façon subtile (comprendre, mégaphone à la main et remontant les allées en petits groupes pour renvoyer les brebis égarées vers la grille) qu'il est temps de plier bagage...

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Comme ça cadre assez peu avec l'esprit Hanami, ils décident quand même de diffuser Auld Lang Syne au piano, probablement pour adoucir la chose.

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IMG_3318J'ai enfin la chance de voir Tokyo by night: clair comme en plein jour, actif, énergique, jamais inquiétant... Shinjuku est à la hauteur de sa réputation.

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On s'offre d'ailleurs un dernier thé au Yuzu au starbucks qui fait face aux gratte-ciel illuminés, histoire de patienter au chaud avant d'embarquer dans le Willer Express qui nous attend à l'heure pile (encore) dans le terminal de bus en face de la gare.
Je pense qu'il doit encore manquer l'ULM et le Gundam à notre liste de transports en communs et on aura tout fait... En 7 jours...
Si ça c'est pas de l'efficacité.

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en japonais dans le texte:

Furoshiki: carrés de tissus utilisés pour emballer tout et n'importe quoi, de préférence avec un joli noeud impossible à défaire.

Omikuji: "Lotterie sacrée". Mettez une pièce de 100 Yen dans l'autel en pensant fort à votre voeux, secouez la boîte à mikados, tirez un bâton avec un numéro puis retrouvez le numéro sur un tiroir face à vous. Il vous dira si votre voeu est en phase de se réaliser (ou pas)

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