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RockBeef
1 novembre 2023

Aso et son volcan

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La perspective un peu angoissante des 4h de marches sur une crête sans ombre n’étant pas des plus attrayante, j'ai mis à profit mon insomnie habituelle pour trouver des alternatives à la randonnée sur les sommets du mont Aso.

J'ai jeté mon dévolu sur Kusasenri, un ensemble de plaines herbeuses en contrebas qui offrent plusieurs itinéraires de randos plus faciles et des onigiris et toilettes à disposition. Nos itinéraires seront donc séparés aujourd'hui et je devrais éviter le burn out articulaire.

Yoshi nous a annoncé une météo froide (ce qui explique la chaufferette dans la pochette surprise) et on s'attend aussi à ce que la température chute sur les sommets. J'ai donc enfin sorti un des pulls qui attendent désespérément au fond de mon sac depuis 10 jours.

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20231102_084243Mais avant tout, place au petit déjeuner. Yoshi nous a proposé de nous servir le café à la caravane à condition de le prévenir un peu en avance. C'est une offre qui ne se refuse pas. Surtout après plus d'une semaine à survivre sur du café lyophilisé ou les canettes des distributeurs.

20231101_083938Nous passons à la caravane pour nous faire chouchouter. Yoshi prépare le café filtre avec une concentration d’alchimiste dans les rayons du soleil matinal, et nous offre même un berlingot de chocolat pour l'accompagner.

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20231101_084141Le petit déjeuner est servi dans un assortiment dépareillé de tasses en faïence colorée et nous nous installons dans les sièges de camping autour de la table pour profiter de l'instant.

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Puis nous prenons la route derrière l'auberge le temps d'une promenade dans la fraîcheur matinale pour rejoindre la gare d'Aso et prendre le bus en direction d'Asosanjo, le sommet du volcan.

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20231101_102751Je m'arrêterai à l'avant dernier arrêt à Kusasenri pendant que Papa et Catherine continueront jusqu'au terminal de bus quelques centaines de mètres plus haut.

Le bus serpente sur une petite route de montagne entre les pentes herbeuses couvertes des plumeaux de graminées que j'appelle queues de coq, toujours par manque crasse de connaissances botaniques (on me glisse dans l’oreillette que ce sont des roseaux de chine… aucune originalité).

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Nous prenons peu à peu de la hauteur sur le bassin entouré de la caldera et je descends, avec quelques autres touristes, sur un parking rempli de restaurants sous le regard que je sens goguenard de Papa et Catherine. Effectivement, on va vite s'éloigner du parking.

Après avoir consulté le panneau des itinéraires, j'arrête mon choix sur une randonnée qui mène au cratère de Nakadate. Je le vois dans le lointain qui m'envoie des petits signaux de fumée et je m'engage dans un petit sentier entre deux rangées de queues de coq. 

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20231101_103745Le soleil tape franchement et le pull inutile est prestement renvoyé au fond du sac pendant que je m'accorde une petite pause onigiri au soleil (toujours avoir un onigiri et un thé sur soi pour les petits creux).

Le chemin longe plus ou moins la route du bus, mais en est suffisamment éloigné pour offrir une petite rando sympa, et surtout davantage dans mes cordes que de grimper jusqu'à la crête.

Il finit par déboucher sur un parking que j'identifie comme étant l'héliport pour les touristes qui veulent aller survoler le volcan sans avoir à y monter. 

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N'ayant pas les moyens de me payer un tour en hélicoptère... Il faudra donc bien que je marche. Mais la fin de la balade a l'air de se finir plutôt sur du bitume. 

IMG_7492Au sortir du parking, je croise un groupe de touristes de Singapour qui montent aussi au cratère, et après les avoir obligeamment pris en photo, je me joins à eux pour finir la partie asphaltée du parcours.

Il y a peu d'ombre dans ce paysage désertique. La plupart des Japonais se baladent en permanence avec un parapluie pour se protéger des rayons du soleil... Mais si j’ai réussi à m'habituer au masque, utiliser un parapluie pour éviter l’insolation n’est, en ce qui me concerne, pas encore à l’ordre du jour.

IMG_7494Je frôle la déshydratation, mais je vois le parking arriver et je connais assez bien le pays pour parier sur un distributeur automatique salvateur... 

Gagné.

Le temps d'acheter une bouteille bien fraîche et de voir que la piste jusqu'au cratère n'est qu'un ruban d'enrobé qui cuit dans la fournaise, et je bippe illico la Icoca dans la navette qui emmène les demi-feignasses dans mon genre sur la crête du Nakadate. (Les feignasses accomplies ayant les fesses posées dans un hélicoptère)

IMG_7488Le sommet est lui-aussi recouvert d'un parking. On est bien loin des randos sauvages d'Islande (même la randonnée à cheval que je comptais m'offrir se fait sur un circuit de Kart...). J'ai finalement marché dans la partie la plus intéressante entre Kusasenri et le sommet.

Le cratère est bien évidemment splendide (en toute objectivité #PassionVolcan) et on aperçoit en contrebas un lac aux vapeurs soufrées dont la fumée roule entre des rochers au dépôt jaune vif. 

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Le lac que l'on voit sur les photos paraît avoir beaucoup baissé et on ne distingue l'eau que très loin en contrebas.

Comme toujours, l'odeur d'œuf est omniprésente et on entend des annonces au haut-parleur qui demandent aux visiteurs souffrant d'asthme ou de problèmes cardiaques de se tenir éloignés du cratère en raison de la présence de gaz toxique.

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Il y a un léger vent et je suppose qu'on est suffisamment haut pour que les gaz ne soient pas un danger, jusqu'au moment où je me mets à tousser de façon incontrôlable et que je me trouve forcée de m'éloigner pour reprendre mon souffle.

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Je reste donc un petit quart d'heure en haut du cratère et je redescends le long du chemin en enrobé, sur lequel je croise mon groupe de Singapour en nage qui me félicite d'avoir choisi le bus pour atteindre le sommet.

De retour au terminal de bus, je rate la navette vers Kusasenri à quelques secondes près et je me convaincs donc que j’avais de toute façon décidé de marcher.

IMG_7500Je prends la route en sens inverse, mais cette fois munie d'une bouteille d'eau, et mon retour sur le parking coïncide plus ou moins au moment où mon estomac me réclame quelque chose de plus substantiel que l'onigiri du matin. 

Le restaurant propose du hot dog aux feuilles de moutarde et une croquette panée qui me tente jusqu'au moment où je lis qu'elle est au cheval... Ceci explique peut-être pourquoi je n'en ai pas vu un depuis mon arrivée alors même qu'il s'agit d'un des incontournables touristiques de Kusasenri.

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Une fois le hot dog fini et quelques souvenirs achetés pour les copains, je rentre à Aso par le bus de 14h.

Je m’arrête au passage chez le traiteur recommandé par Yoshi pour faire le plein de bentos pour le repas du soir (du coup, si jamais vous passez par Aso, je vous recommande aussi les bentos de chez Hirai).

Je passe le reste de l’après-midi béatement vautrée sur le lit de la chambre. Pas de burn out, pas d’ampoules aux pieds ni de rotule en grève.

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Papa et Catherine me retrouvent aimable et reposée et après avoir fait honneur aux bentos, nous rejoignons Yoshi pour manger nos patates douces et boire notre saké autour du feu.

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