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RockBeef
25 juillet 2018

Cornwall

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Tant que la machine est lancée, il faut en profiter. Vu le soleil, hors de question de rater la plage! Direction le bout du monde!

En tant que (presque) fan de Poldark et fan (ultime) de Demelza, j'ai axé la visite de la Cornouaille autour des lieux de tournage de la série; l'occasion de prendre une petite bouffée de grandiose sur la route... Je pensais avoir un sentiment de déjà vu (racines bretonnes obligent) mais finalement, l'émerveillement est bien là.


IMG_0497Imaginez deux soeurs jumelles séparées à la naissance et qui se retrouvent après des années. Si la Bretagne est la belle dame, la Cornouaille est la plus punk des deux, la plus sauvage, la plus exubérante.
On y retrouve les maisons côtières en granit sur lesquelles les architectes anglais ont décidé de coller un Bow-window.

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Les fermes grises côtoient les pubs enfouis sous les géraniums, et les routes sont plus tortueuses que jamais.
Et elle, un mont St Michel, elle en a un.

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J'ai appris qu'il était possible que les deux rétroviseurs de ta voiture touchent les haies de chaque côté d'une route à double sens... et j'ai une corsa. J'ose même pas imaginer les 4x4. ..

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En voulant éviter la grand route et son lot de touristes, j'ai cru bon de passer par les routes côtières. Bonne idée jusqu'au moment où tout le monde s'arrête dans un virage. Une minute, puis deux, puis le voisin de devant coupe le moteur et finalement tout le monde descend pour apprendre qu'un bus à double étage arrive en sens inverse et que ce serait sympa de pas trop bouger le temps qu'il finisse sa manoeuvre.
Du coup, on se retrouve sur le bord de la route à papoter pendant que le bestiau manoeuvre péniblement dans la côte...

Puis tout le monde remonte dans sa voiture après une dernière plaisanterie sur les risques inhérents aux road trips en Cornouaille et repart chacun de son côté.

IMG_0476Première étape de la journée, Porthgwarra Cove. Une petite crique aux eaux limpides, son café pittoresque et... son parking payant.
Surtout, toutes les familles se sont donné rendez vous pour la baignade quotidienne et il est trop tôt pour que je les imite. A l'arrière de la crique, on trouve deux cavités dans la falaise qui servaient probablement aux contrebandiers de l'époque pour stocker un certain nombre de marchandises.Personnellement je serais bien tentée par un tour en kayak.

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Je décide de pousser jusqu'à Land's End, la pointe la plus occidentale de la péninsule, pour me retrouver entourée d'une cinquantaine de voiture qui avancent inexorablement vers un parking à 6£...

l'enfer existe.

Mon avarice et ma misanthropie fusionnent instantanément et je demande au responsable du péage comment sortir dignement d'ici.

"Bit too crowded for you, love?"
"That too... yeah"
"No worries darling, just turn right and follow the road to the exit"

Bon, au moins j'aurai eu un sourire.

Un conseil donc, évitez Land's End, à moins d'arriver très tôt le matin, d'être plein aux as et d'aimer la foule.

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IMG_0500Surtout qu'un petit bijou de côte sauvage vous attend entre les mines de Botallack et de Levant, à 6 km au nord.
La mine d'aluminium de Levant à également été utilisée dans la série Poldark et donne directement à flanc de falaise. Les mineurs utilisaient donc une machine à vapeur pour pomper l'eau qui s'infiltrait au fur et à mesure qu'ils creusaient. Elle a finalement été abandonnée à cause de la raréfaction de l'air dans les tunnels.


Je rentre pépouze par la sortie et profite du tour guidé sans que personne me demande quoi que ce soit. Je viens apparemment d'économiser 9£.

#ToiAussiFaisTonTouristeEnModePingre

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Puis je pars crapahuter le long des falaises qui surplombent la mine et découvre un petit paradis de bruyère, de granit et d'ardoise. Quelques efforts d'escalade sur les rochers et la côte sauvage et déserte se révèle au promeneur qui peut contempler les vagues venir se briser en contrebas. Et cette fois-ci, pas un touriste à l'horizon.

Le lyrisme, c'est bien beau, mais ça vous nourrit pas une femme... et il y a juste un plat que je crève d'envie de manger depuis des mois...

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Impossible de passer par la Cornouaille sans s'offrir une Cornish Pasty.
Je fais route vers le petit port Porthleven, sur le chemin de ma dernière destination. Un panneau stratégiquement placé sur le parking visiteur m'amène sans encombre à mon déjeuner.

"Small vegan, medium steak or large steak then?"
"Laaaaaarge steak"

Yum Yum.

Je me balade sur le port, trouve 4£ par terre (parking, check) puis repars pour mon dernier objectif, Gunwalloe: une autre crique utilisée pour le tournage de la série.

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Avantage n°1, l'endroit est paumé.
Inconvénient n°1, il est interdit de nager à cause des courants.
Avantage n°2, du coup la plage est déserte, l'eau est limpide et après avoir vu quelques papis et mamies se tremper en bord de plage, j'en déduis qu'une trentenaire, Bretonne de surcroît, a peu de chance de se faire emporter par une vague, et j'en profite allégrement.

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Le retour vers l'auberge me donne l'occasion de passer par la lande en pleine gloire sous le soleil couchant. Je ramène du sucre à l'auberge pour que tout le monde puisse en profiter avec son thé, ce qui me place instantanément en état de grâce avec mes compagnons de chambrée.

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Nous intitulerons la discussion du soir "from tea to forensics", les deux sujets étant source inépuisable de spéculation pour notre petit groupe.

(clique sur les beaux gosses pour voir les lieux de tournage de la série)

Source: Externe

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13 avril 2017

Old stones and Flowers

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Je dois avouer que je commence à prendre goût à aller prendre ma douche au lever du soleil dans le vent et les embruns. La nuit n'ayant pas offert d'aurores boréales (comment ça on peut rêver ?) j'ai dû me contenter d'un réveil au son du ressac (comment ça y'a pire?)
Après la péninsule de Coigach, on ne pensait pas revoir des landes tout de suite, mais c'est pourtant une route bordée de talus hirsutes qui nous a amenés, entre les lochs, jusqu'au jardin écossais du voyage (comment ça encore des fleurs ?) (comment ça les parenthèses ça vous fatigue ?)
Bref.

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Inverewe (innvèriou) est situé très au nord mais dans une anse relativement protégée des vents et en plein influence du gulf stream, ce qui en fait un endroit idéal pour un écossais voulant faire pousser des fleurs... tropicales... Oui. Oui oui.
J'avais découvert ce jardin grâce à arte et je voulais absolument aller voir un eucalyptus massif qui a poussé contre vents et marées (enfin surtout contre vents...) à l'horizontale en serpentant le long de la muraille du jardin de rocaille.

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Le reste du jardin est organisé en parcelles géographiques et thématiques: jardin japonais, néo zélandais, américain... Ponctué régulièrement de rhododendrons colossaux et d'azalées en pleine floraison.

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Malgré quelques gouttes que nous évitons comme nous le pouvons, le temps, bien que gris se maintient à peu près et nous déambulons pendant une bonne heure entre les plantes exotiques avant de repartir faire l'escale obligatoire à la boutique. C'est là que j'ai été rattrapée par la tradition quand je suis tombée sur un stand de nounours magnifiques tout en kilt et en cornemuse. J'ai donc dû faire l'acquisition de Haggis puisque Scotch m'avait été offerte et non gagnée de haute lutte sur les hautes terres d'Écosse.

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La route nous a ensuite amenés plus au sud, autour de Dornie et de son célèbre château de Eilan Donan.
Après avoir essuyé les réprimandes désagréables d'un monsieur en ciré jaune qui nous a vertement enguirlandés pour avoir garé Edgar sur le mauvais parking ("you CAN'T not see the sign!" Bah si mon gars... Une pancarte au FOND du parking planquée en vert sombre sur mur beige, ça se remarque bizarrement pas tant que ça... nanmého!) nous avons finalement accédé au château et commencé la visite.
Les photos étant interdites à l'intérieur, le lecteur du blog retiendra que contrairement aux pièces austères et clinquantes de Scone, les petites pièces du château ont un côté cosy et familial. Les guides sont disposés à des points stratégiques de chaque pièce et ne sont que trop heureux de dispenser savoir et accent écossais aux touristes curieux.
Nous apprendrons donc que le château, utilisé à l'origine comme rempart contre les invasions vikings fut détruit en grande partie lors des révolutions jacobines et qu'il ne fut reconstruit que bien plus tard, sa rénovation s'achevant en 1952. La famille MacRae continue d'y séjourner régulièrement 

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et d'y tenir des réunions annuelles au cours desquelles le clan se rassemble. Les pièces sont tapissées du Hunting Tartan bleu et noir de la famille, et certaines scènes de la vie quotidienne sont représentées par des mannequins et des accessoires en plâtre qui reconstituent notamment un dîner de gala des années 50.
Après une bonne heure d'instruction et d'admiration totale pour l'accent écossais (comment trouver une question stupide uniquement pour faire parler les guides? Laissez-moi faire!) nous avons finalement atterri à notre camping du soir et nous sommes couchés tôt en prévision de la journée de demain qui nous promet les paysages grandioses de Skye... avec ou sans pluie?

10 avril 2019

Rokkubiifu 4: Des chats, un héron et des grues

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100% d'humidité pendant la nuit, une petite bruine persistante, heureusement que la journée est une journée de transition et que les transports en occuperont une bonne partie.

Restés à Hiroshima 3 nuits (et non 2, comme je l'avais apparemment réservé #organisationskills) 
Nous devons prendre le train de nuit (sunrise express) à okayama ce soir pour rejoindre Tokyo demain.
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On a donc une petite escale prévue à Onomichi et sa jolie colline couverte de temples et de chats, puis on a prévu de passer l'après midi tranquille sur Okayama pour être sur place pour le train.

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Nous sommes clairement devenus des boss des transports en commun au Japon et les sacs sont prestement embarqués dans le tram puis dans le shinkansen qui marque le premier train de la journee.
Comment prendre le Shinkansen au Japon ?

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Les voitures 1 à 3 sont celles où l'on peut s'asseoir sans réservation. Elles sont indiquées sur les panneaux d'affichage. Tout dépend ensuite de la taille du train (8 ou 16 voitures)
Il suffit de regarder les marquages sur le quai et la couleur correspondant à la taille du train pour trouver la file d'attente qui correspond au wagon (et pas rentrer à la va comme je te pousse type métro français), se caler dedans et hop, on rentre, on pose ses valises derrières les premiers sièges de la rame, et on se laisse porter.
Bon, nous on a juste un peu oublié que le shinkansen Nozomi ne rentre pas dans le JR Pass et on l'a un peu squatté sans le faire exprès pendant une vingtaine de minutes...
Mais c'est vrai qu'il est rapide.
IMG_2619Arrivés à Onomichi, on inaugure les consignes de la gare histoire de randonner léger, puis on traverse les rails (petit moment nostalgie "animé" quand on entend le signal d'alarme et qu'on voit se baisser les barrières) pour aller se perdre dans les petites ruelles tortueuses du village.

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ça grimpe sévère et on se demande d'ailleurs s'il n'est pas un peu dangereux de vivre ici jusque 80 ans... 
Heureusement que le chemin n'est pas gelé... l'humidité suffit à le rendre glissant.

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La carte distribuée en gare est plus qu'approximative, ou alors on est pas doués... Ce qui est aussi une option à considérer... Bref on ne trouvera jamais le chemin des vieux temples et on le commencera par la fin sans faire exprès...

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Du coup on se retrouve d'un coup sous un foisonnement de cerisiers bordant un escalier qui nous emmène au pied d'un temple puis jusqu'au musée d'art de la ville, perché tout en haut de la colline et littéralement envahi de sakura...
P1000584On entre dans un univers cotonneux et rose pâle rendu un peu translucide et irisé par la pluie. On ne sait plus trop si on reçoit de l'eau ou des pétales et les arbres se confondent, au loin, avec les vagues de brume qui descendent à flanc de colline. C'est un peu fantômatique, le lieu voit passer des promeneurs occasionnels et des chats furtifs dans un silence ponctué des croassements des corbeaux...

 

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Des petits bancs sont disposés ici et là avec la mention "Lover's sanctuary" 

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C'eût probablement été plus romantique sans les toilettes à deux pas derrière ^_^ mais bien tenté. On grimpe jusqu'au sommet où on tape la discute avec deux Babas japonaises (Je veux adopter une baba! Je pense lancer un site dédié uniquement à l'adoptage de babas japonaises <3 )


IMG_2683Puis on arrive comme toujours devant un point de vue qui grouille de promeneurs venus contempler la nature auprès d'une boutique de souvenirs stratégiquement placée qui vend toutes les déclinaisons imaginables des produits saveur/senteur fleurs de cerisier... Le contraste à tous les coins de rue.

 

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Le sentier qui descend vers le temple de Senko-ji (les milles lumières) se compose, Ô surprise, d'escaliers interminables. Les rotules de Baba et Jiji craquent à n'en plus finir...
Entre deux glissades et évitage de flaque, le chemin est ponctué de poèmes gravés dans la roche. 

On l'appelle le chemin de la littérature, la ville étant apparemment le berceau de plusieurs grands écrivains Japonais.

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Quand au temple, de ce que j'en comprends, les Ema (plaquettes votives) qui y sont déposées sont un appel à l'amour... Je rigole doucement et fais prestement demi-tour... Je préfère les chats et la littérature ^_^ même aromatisés au cerisier.

 

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C'est sur le chemin du retour que nous faisons la connaissance de l'épreuve à la fois redoutée et attendue du voyage:

Dam Dam Daaaaaam!
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Les toilettes japonaises.
Je vous le dit tout de suite, je ne veux plus jamais utiliser de toilettes européennes... 
Je passe direct une commande à Toto et je prévois désormais de passer un temps certain dans ce lieu qu'on pourra finalement qualifier "d'aisance" sans mentir.

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(version High tech vue à Tokyo:

- Bouton bleu pour laver derrière

- Bouton beige pour laver devant

[pression réglable avec les petits + et -]

- Bouton jaune pour sécher tout ça

- bouton orange pour arrêter

- chasse d'eau à droite

- à priori, le détecteur au dessus du panneau de boutons permet de déclencher des bruits d'eau pour couvrir les vôtres.)

j'en ai vues qui adaptaient aussi la température du jet...


IMG_2711Une fois cette épreuve initiatique brillament surmontée, l'appétit se fait sentir et nous partons à la recherche de la spécialité de la ville: les ramen.
Ils sont particulièrement réputés dans la ville et le temps froid et humide en fait même une nécessité urgente dans notre cas.
La commande passée, la serveuse nous amène ce qu'on ne peut décidément qu'appeler un saladier de nouilles au bouillon, accompagnées de porc, de chou chinois, d'oeuf et d'autres joyeusetés grasses et salées.

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Hmmmmm

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Rechauffés, nous faisons quelques emplettes dans les halles couvertes de la ville puis nous reprenons la route vers Okayama, la première ville réellement urbaine du voyage, en tout cas c'est l'impression qui s'en dégage quand elle nous accueille à la sortie de la gare avec un boulevard bordé de buildings.

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 (petites perles à dénicher un peu partout)

On va se prendre un petit melon pan et un dorayaki dans une petite boulangerie baptisée "Vie de France" et qui doit vendre de tout sauf des pâtisseries françaises... forcément...

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EDIT: cette chaîne est un vrai bonheur, et elle deviendra finalement notre oasis du voyage dans chaque ville que nous traverserons... J'ai toujours pas testé toutes leurs pâtisseries et eussé-je déjà visité tout le pays que ce serait une raison suffisante pour y retourner.

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C'est l'heure du goûter et on a très envie d'aller se poser un peu au vert.... Du coup on prend forcément la direction du Koraku-en, un joli parc qui fait face au château d'Okayama.
Petit instant poésie quand on remarque, en contrebas, un jeune homme qui joue à 123 soleil avec un héron. Il avance, les yeux fixés devant lui et donne ponctuellement des morceaux de poisson à l'oiseau lorsque celui-ci passe devant lui...
Le héron attend donc que le jeune homme se soit éloigné de quelques dizaines de mètres et se déploie de toute son envergure pour le rejoindre d'un coup d'aile.
C'est plus sympa que de se promener avec un caniche...

Il est 5h30.

On traverse le pont et on entend d'un coup un hululement aigre résonner dans l'air.

1er reflexe: "eh,oh, on se calme les grues hein!"
2ème réflexe: AAAAAAH DES GRUES!!!!!

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Je rassemble instantanément toutes mes notions de japonais pour demander des informations sur l'emplacement des bestiaux... 
Le parc ferme à 18h, me dit-on. Les grues sont tout droit mais un peu loin, les cerisiers sont magnifiques et on peut aussi aller se promener du côté des étangs qui sont très jolis.
On va tenter les grues quand même... Timing oblige.
Bon, finalement on ne restera pas longtemps devant les grues qui s'avèrent être en cage... Et soumises aux flashs d'appareil photo des groupes de touristes successifs (dédicace à Jean-Jacques qui se reconnaîtra), spectacle vraiment trop triste pour un oiseau tellement symbolique...
Du coup je vous met un passage de la BBC. C'est plus sympa.


L'avantage c'est qu'il nous reste une poignée de minutes pour explorer le parc et admirer le château qui en domine les étangs derrière une rangée d ' arbres.

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L'heure de notre train approche doucement et nous allons nous poser au chaud dans un starbucks (point de chute parfait pour routard!) avant de repartir chercher nos bagages, un onigiri au konbini et une place dans la salle d'attente agréablement chauffée de la gare.

IMG_2836A l'heure dite, nous embarquons dans le sunrise express dont les plateformes / couchettes sont certes un peu dures, mais tout de même chauffantes et offrent une intimité suffisante pour dormir de façon relativement agréable, pour peu qu'on ait le dos solide, et un MP3 blindé de piano.

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Les vues magnifiques au lever du soleil sur la baie de Sagami valent bien quelques courbatures. Et surtout, nous voilà arrivés à Tokyo pour 4 jours sans avoir perdu de temps sur la route.

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En japonais dans le texte

Melon Pan: Pain brioché surmonté d'un craquelin. Appelé Melon Pan dans l'Est, Sunrise dans l'Ouest.

Dorayaki: pâtisserie se présentant sous la forme de deux pancakes fourrées à la pâte de haricot rouge

Autre hymne du voyage, que le lever de soleil nous a mis en tête de façon irrémédiable pendant tout le séjour Tokyoïte

11 avril 2019

Jours 5-8: Tokyo Sunrise

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Fraîchement débarqués bien qu'un peu chiffonnés dans la capitale nippone, on se pose quelques minutes pour se rafraîchir et trouver un distributeur pour le sésame qui ouvre les portes du métro de Tokyo: la carte Suica.

Le JR Pass ne donne accès qu'à une seule ligne de métro, la Yamanote, qui est circulaire et dessert les principaux quartiers touristiques de la ville... 
Si on veut accéder aux endroits plus reculés et avoir un peu de liberté de mouvement, la Suica est l'outil indispensable à avoir dans sa poche. C'est une carte prépayée que l'on recharge au besoin et que l'on bippe simplement à l'entrée et à la sortie. 
Comme les lignes sont détenues par différentes compagnies, ça simplifie grandement les choses.

Une fois la Suica obtenue, reste à se confronter au métro Tokyoïte pour trouver notre auberge.
Le contraste avec les autres villes est évident. Des flots de gens se déplacent dans une chorégraphie un peu angoissante, le couloir nettement séparé en deux, le rythme de la marche synchronisé sur le voisin de devant... Beaucoup de gens en costume ou en uniforme, un attaché-case à la main... Un petit parfum dystopique se dégage de la scène et on rejoint notre quai avec une pointe de soulagement.
IMG_2843Le métro est aussi simple que les autres transports que l'on a pris jusqu'ici. Les lignes sont associées à des couleurs, les arrêts à des numéros (on sent qu'ils ont eu un peu pitié des touristes). Sur le quai, on voit quelle partie de la ligne est desservie (G1-G8 par exemple). Tout est bien huilé, ça fonctionne comme une horloge suisse.

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(faut pas marcher en dehors des lignes...)

On arrive dans notre auberge à Asakusa, avec vue sur la skytree tower, et nous voilà partis pour 4 jours dans la ville la plus peuplée du monde.

「あなたのバナナはブニュブニュですか。」


IMG_2879Jour 1: Odaiba, le Tokyo futuriste 
Une fois les sacs déposés en lieu sûr, on se cale devant un petit dej' bien mérité et on consulte le guide et les blogs divers sur tokyo.
Le programme du Jour se décide en fonction de la météo: il fait beau, à nous la skyline tokyoite.
Notre station de métro nous emmène directement à Shimbashi d'où nous pouvons prendre la Yurikamome, une ligne aérienne et automatisée qui offre parmi les meilleures vues de Tokyo, passe sous le rainbow bridge et nous dépose à Odaiba, une île artificielle au Sud de Tokyo, haut lieu de la technologie et du divertissement.

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Elle abrite aussi une humble réplique de la statue de la liberté, elle aussi nichée dans un foisonnement de fleurs de sakura... Histoire de faire plus local, probablement.
IMG_2883Puis direction Divercity, ce complexe commercial de 7 étages rempli de restaurants, de boutiques et de salles d'arcades, mais surtout gardé par un Gundam colossal qu'ils changent régulierement. On est donc personnellement accueillis par le Gundam Licorne, vous serez contents de le savoir.
Première épreuve pour le porte monnaie quand on passe devant un magasin de boîtes de thé, de furoshiki, de noren tous plus beaux les uns que les autres.

Les autres articles en vente un peu partout dans les magasins sont certes moins tentants, mais pas moins exotiques.

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(des chaussettes pour chaise, ça tente quelqu'un?)

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(Baba et Jiji personnifiés)

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Après d'être délestés de quelques milliers de yen, la faim se faisant sentir, nous allons faire un raid dans le rayon onigiri du konbini du coin (gloire au konbini qui permet de faire des économies substantielles sur la bouffe tout en permettant de bien manger... Peut-on se  lasser d'onigiris par ailleurs? Je ne le pense pas, vu la diversité des parfums... Évitez peut-être celui au miso/shiso qui PEUT faire penser à un shampooing herbal un peu sucré...)
Puis nous allons essayer de manger un peu à l'abri du vent qui s'est levé et a décidé d'être particulièrement froid et tenace... 
Pour la grande roue que l'on pensait affronter ensuite, il faut apparemment avoir déjà acheté des billets...

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vu la file d'attente, et le vent qui ne faiblit pas, nous renonçons.
À la place, nous décidons de rentrer en bateau bus (photos sympas à prendre du toit pour peu que vous arriviez à braver le vent, le rhume, la pneumonie...) jusqu'à Asakusa pour aller contempler la Kaminari Mon (La porte de la foudre): l'une des deux portes colossales menant au Senso-ji

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Quand je dis contempler, c'est plus vite dit que fait... L'allée qui lie les deux portes est bourrée de boutiques à touristes...
On est plutôt dans la sortie shopping que dans le contemplement spirituel...
On essayera de revenir un de ces quatre matins...

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IMG_3013Jour 2: Akihabara: le geek c'est chic / Ueno: Camden Tokyoite

Vu les températures de la veille et notre niveau de fatigue qui augmente de jour en jour, on décide de s'accorder une mini grasse mat' à l'auberge et on décolle doucement un peu avant 9h.
Les boutiques n'ouvrent de toute façon qu'à partir de 10 heures... Inutile de se presser. 

#VacancesCapitalistes

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On arrive à 9h30 dans Akihabara, les quartier geek de Tokyo, qui commence doucement à se réveiller mais monte déjà en puissance...
Buildings verticaux de chaque côté du boulevard, écrans géants, génériques d'animés, maid cafés et leurs jeunes serveuses habillées en soubrettes qui essaient de refiler leurs flyers aux passants...
Le grouillement s'intensifie peu à peu.

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On trouve par hasard une carte de la zone et de ses magasins: niveau débloqué!
Le temps d'aller potasser tout ça dans un café, les magasins seront ouverts.
On trouve évidemment un Vie de France qui nous tend les bras
Les viennoiseries parisiennes façon Japon: une brioche aux haricots rouges, un pain matcha/haricots, un scone aux pépites de chocolat et quand je mords finalement dans ma propre brioche verte, une crème fraîche au melon s'en échappe...

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Allez trouver ça à Paris, vous.
Puis les magasins ouvrent et c'est la plongée dans un univers survolté et tentaculaire: figurines, dvd, retrogaming, idols, goodies, cosplay, arcades... Ne rentrons pas dans le détail pour épargner les néophytes.
Si vous êtes aficionados du genre, vous trouverez forcément votre bonheur tout en passant par de petites phases régulières de nostalgie.
N'oubliez pas d'assaisonner le tout des musiques sous ecstasy de vos génériques préférés, et de mettre votre sac à dos sur le ventre pour essayer de négocier les croisements à double sens dans les allées exiguës des magasins à 7 étages..

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 (merci, captain Obvious, mais au cas où c'est pas évident à première vue, je suis pas un vélo...)

 

 

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Temple
Konbini
Temple

UENO!
Quel bonheur ce quartier... Un parc gigantesque et des puces à n'en plus finir... La carte bleue à chauffé ici bien plus qu'à Akihabara.
Allez-y, perdez vous dans le marché, fouillez les étals, parlez avec les gens... Tout est bon, tout se prend.
Un vrai Camden Tokyoite. Forcément ça devait me plaire.

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IMG_3118Et pour parachever le tout, nous ferons une petite escale à Nippori dont les vieilles rues dans le soleil couchant rappellent un Tokyo presque à taille humaine et reposent de l'extravagance de Akihabara et de l'énergie de Ueno.

 (Tokyo Sunset ->)


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Jour 3: Retour à Nippori et passage par Ginza

Un petit détour matinal par Kaminari Mon, histoire de la voir sans la foule et pour fêter le retour du soleil (trop tard, j'ai attrapé froid).
Le Temple est beaucoup plus agréable de petit matin. Prenez-en note. Les échoppes de souvenir n'ouvrent pas avant 9h, ce qui évite bien des envies de meurtre.

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Du coup on flâne un peu plus, on prend le temps de monter les marches, et même de tirer un Omikuji
Bonne pioche pour moi. Jiji et Baba devront malheureusement accrocher leur papier sur le portant voisin pour conjurer le sort.

L'objectif principal de la journée est le quartier de Nippori (deuxième rive), centre textile de Tokyo où l'on peut notamment, entre les boutiques de tissu, trouver des yukata et des kimono d'occasion. Et c'est ce qui nous intéresse.
Après quelques boutiques sans grand intérêt, bingo! Une petite échoppe tout en longueur nous promet le paradis du yukata de seconde main.
Les prix varient généralement entre 1000 et 10.000 yen (8 à 80 euros) et il faut fouiller mais nous finissons par dénicher notre bonheur et nous trouvons alors face à un challenge: comment le porter dans avoir l'air ridicule.
La petite mamie qui tient la boutique se transforme alors en maman de substitution et nous mesure, tire le tissu de quelques coups secs, plisse les yeux, choisit un Obi assorti avant de hocher la tête, satisfaite...
On le serait à moins et je sors avec un Kimono magnifique assorti de sa ceinture pour 2000 yen en tout...
Fafa-Chan et Toinou trouvent également leur bonheur... Il ne restera plus qu'à se refaire quelques tutoriels et essayages avant de devenir des pros.
Merci YouTube!

IMG_3171Le reste de la journée est assez flou en ce qui me concerne puisque je me bats contre mon rhume et que je suis dans la phase "je tousse et j'avale de l'air donc j'ai mal et je fais des bulles"

On passe sur Ginza à la maison du beurre d'Échiré (juste à côté de la maison Joël Robuchon), village natal de Jiji, puis on repart en direction de l'horloge Ghibli à côté de Shimbashi. 

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Le hasard (ou les compétences hors pair de Fafa-Chan pour organiser les visites) nous fait arriver peu avant 15h et nous attendons donc de la voir s'animer. C'est le lieu de rendez-vous de tous les papas à poussette pour passer 5 minutes magiques avec les petits.

Side note: le Japon est le pays des papas qui portent leur bébé partout... Pour le moment, on a vu assez peu de femmes dans ce cas là. En tout cas on voit suffisamment d'hommes endosser poussettes et porte-bébés pour que ça nous ait frappés.

J'espère juste que les petits ne seront pas traumatisés par les autres statues qui traînent dans le parc et dont l'auteur à probablement trop regardé "the human centipede".
Les exclamations mi-amusées / mi-horrifiées qui montent jusqu'à nous  témoignent du succès mitigé de cette exposition.
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Ensuite, je dois capituler et rentrer à l'auberge. À mon tour de jouer la vieille...
Fafa et Toinou, fringants, se payent quand à eux une petite sortie nocturne à la skytree tower dont les boutiques font partie des rares à ne pas fermer après 18h...

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IMG_3210Jour 4: harajuku et Yoyogi

Que faire quand on doit prendre un bus de nuit à 23h à Shinjuku, et qu'on a un gros sac à dos à se trimballer dans la ville la plus peuplée du monde?
Encore une fois, longue vie aux consignes et gloire à la jeune fille qui nous a donné le meilleur pro tip de la journée: aller en sous sol vers les quais du Narita express pour trouver des casiers à taille de grosse valise qui ne soient pas tous squattés depuis 6h du mat'... 
C'est aussi l'occasion de vider ce qui reste sur notre carte suica qui sert de clé pour les casiers (ou même de carte de paiement dans les centaines de distributeurs automatiques dispersés partout dans la ville) avant de reprendre la Yamanote vers Shibuya, son passage piéton et son gardien emblématique: Hachiko, qui symbolise l'attachement et la fidélité d'un chien à son maître. Hachiko a attendu le retour de son maître pendant 8 ans, tous les soirs à la gare de Shibuya. Le maître en question étant mort d'une attaque alors qu'il donnait un cours à l'université. 

La statue a été fondue pendant la guerre puis reconstituée.

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IMG_3208IMG_3207On a gardé le plus acidulé pour la fin: Harajuku, le  quartier Cosplay, encore plus survolté qu'Akihabara.
La rue principale grouille littéralement de monde et réveille quelques angoisses agoraphobes.
Le tout est saupoudré de paillettes, de bar à chiots, de barbe à papa arc-en-ciel...

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J'avoue que ce qui est très sympa à Tokyo est que chaque quartier à une ambiance très particulière. Peu importe ce qu'on cherche, il y en a pour tous les goûts.
D'ailleurs, la visite nous a donné des envies de calme et un magnifique torii nous convainc d'aller trouver refuge dans le parc qui fait barrage à la masse grouillante.
Un sanctuaire et même un jardin en bonus... Que demander de plus?

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IMG_3260L'heure tourne, on décolle vers Shinjuku, histoire de prendre un petit goûter dans le parc magnifique de Shinjuku Gyoen, inspiration derrière The Garden of Words, de Makoto Shinkai

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Les cerisiers ont encore de beaux restes, l'endroit est fréquenté mais garde un côté apaisant et le contraste entre les arbres en fleurs et les buildings de Shinjuku en arrière plan n'est pas pour me déplaire. 

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On resterait bien jusqu'à l'apparition des néons, mais tout ferme autour de 18h au japon, même à Tokyo, même à Shinjuku...

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Dès 17h30, des grappes de policiers font savoir à tout le parc de façon subtile (comprendre, mégaphone à la main et remontant les allées en petits groupes pour renvoyer les brebis égarées vers la grille) qu'il est temps de plier bagage...

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Comme ça cadre assez peu avec l'esprit Hanami, ils décident quand même de diffuser Auld Lang Syne au piano, probablement pour adoucir la chose.

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IMG_3318J'ai enfin la chance de voir Tokyo by night: clair comme en plein jour, actif, énergique, jamais inquiétant... Shinjuku est à la hauteur de sa réputation.

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On s'offre d'ailleurs un dernier thé au Yuzu au starbucks qui fait face aux gratte-ciel illuminés, histoire de patienter au chaud avant d'embarquer dans le Willer Express qui nous attend à l'heure pile (encore) dans le terminal de bus en face de la gare.
Je pense qu'il doit encore manquer l'ULM et le Gundam à notre liste de transports en communs et on aura tout fait... En 7 jours...
Si ça c'est pas de l'efficacité.

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en japonais dans le texte:

Furoshiki: carrés de tissus utilisés pour emballer tout et n'importe quoi, de préférence avec un joli noeud impossible à défaire.

Omikuji: "Lotterie sacrée". Mettez une pièce de 100 Yen dans l'autel en pensant fort à votre voeux, secouez la boîte à mikados, tirez un bâton avec un numéro puis retrouvez le numéro sur un tiroir face à vous. Il vous dira si votre voeu est en phase de se réaliser (ou pas)

15 avril 2019

Rokkubiifu 9: Nara - Bambi Zombie

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Tokyo est belle, c'est indéniable. Elle est immanquable pour un premier voyage au Japon.
Mais soyons honnête, moi et les grandes villes, ça a toujours fait au moins 2.
Après la nuit passée dans le bus et ses sièges/landaux étrangement confortables, débarquement à Osaka à 7h40 et rebelote pour un train en direction de Nara où on devait au départ rester la fin du séjour avant que Sensei-kun ait la bonne idée de trouver un appart...
...avec une chambre d'ami...
...et 3 places.

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On ne pouvait quand même pas passer à côté de la pendaison de crémaillère...


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Bref, on a pris une nuit simple sur Nara, histoire de la voir un peu sans touristes, et on voit doucement apparaître les montagnes par la vitre du train.
Le petit déjeuner est pris au Vie de France (cette chaîne va bizarrement beaucoup me manquer) et les bagages sont déposés à l'auberge avant de partir à pied pour une découverte de la ville, ses temples et ses daims.

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Premier passage par Kōfuku-ji 

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puis on traverse le parc où les daims bien dressés à venir demander leurs biscuit vous saluent d'un signe de tête ou vous mordillent le sac si vous n'êtes pas assez rapide à leur goût.

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(Bambi = bête sauvage assoiffée de sang)

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Au bout du chemin assez peu fréquenté qui passe sous le torii, se trouve le sanctuaire aux 1000 lanternes: Kasuga Taisha.

Les touristes nombreux n'enlèvent rien au charme du lieu, tout en mousse et en odeurs de sous-bois. Les daims et les corbeaux déambulent entre les lanternes plus ou moins marquées par le temps. On s'attendrait presque à voir un kodama pointer sa tête.


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Le chemin continue en hauteur en direction du temple Sentōji qui abrite le plus grand bouddha du Japon


IMG_3392Il est logé dans la plus grande bâtisse en bois du pays. Mais le chemin qui y mène est encore plus beau. On découvre au hasard d'un virage, une plantation de cerisiers en pleine pluie de pétales. La contemplation s'invite un moment dans la randonnée, au côté des daims qui se font un goûter des fleurs tombées à terre.

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IMG_3436On monte ensuite doucement vers les hauteurs pour découvrir le panorama de Nigatsu Dō dont les lanternes se balancent en grinçant dans le vent. Le Temple est tout en escaliers et tombes de pierre. L'odeur de l'encens flotte dans l'air. 
C'est tellement joli que je fais même abstraction des gonzes en mode selfie que l'atmosphère solennelle du lieu ne semblent pas atteindre.

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Puis arrivée à Tōdai-ji et admiration à 360 degrés du Bouddha.

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Une file de badauds attendent pour passer au travers d'un pilier troué
On dit que le trou a la taille d'une narine de Daibutsu (Grand Bouddha) et que ceux qui réussisent à passer au travers atteindront l'illumination dans leur prochaine vie...
L'effet recherché doit être celui d'une deuxième naissance...
Malheureusement, la plupart des jeunes femmes qui se prêtent au jeu sont japonaises aux longs cheveux noirs...

 

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L'effet recherché se transforme finalement plutôt en 
...

Source: Externe

(Sadako-chaaan)
...

Finalement, nous décidons de compléter notre collection de moyens de transports par un bus de ville (blindé, à éviter) pour rentrer à l'auberge prendre une douche fort attendue

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16 avril 2019

Rokkubiifu 10: Kyoto - tourisme et copains

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Dernière transhumance du voyage pour aller poser nos sacs et nos fesses à Kyoto, dans le nouvel appart de sensei-kun qui va nous servir de base pour finir d'explorer le Kansai.  

On confirme notre degré de maîtrise des transports en communs en arrivant au point de rendez-vous à l'heure dite. On retrouve Sensei-kun le temps de squatter la cafétéria de la fac pour un plateau repas et un petit café, et surtout récupérer les billets pour un spectacle de Maiko qui nous ont été réservés par un ami pour l'après-midi dans le quartier de Gion. 
Entre ça, le train de nuit, les conseils touristiques, les conseils bouffe... Marcel aura besoin de l'aide de deux ou trois Kami pour envoyer toutes les bonnes ondes que je réserve à ces deux là...


IMG_3485Après le café, direction Gion pour le spectacle. Les photos de la représentation sont interdites, on n'a normalement pas non plus le droit de demander de photos aux Maiko et aux Geiko.

Tapez 'Kyo Odori' (京おどり) sur notre ami google pour avoir une idée de la chose...

Sinon cette vidéo illustre pas mal la représentation.

Kyoto Event: Kitano Odori Dance Performance

Une cérémonie du thé est présentée avant le spectacles puis on part s'installer dans la salle (au beau milieu, face à la scène... merci Kenji!).
La danse se découpe en 8 actes. Les premiers sont une réécriture d'Alice au pays des Merveilles: 
Un jeune homme a perdu la balle d'une princesse et va devoir aller la récupérer dans le monde des gobelins, aidé des poupées du château.
Puis on assiste à une danse en honneur du passage à l'air Reiwa qui marque l'avènement du nouvel empereur.
Celles qui suivent sont plus axées sur les saisons (printemps et automne notamment...)
La performance se situe entre danse et théâtre. Les danseuses ont un visage relativement impassible, hormis des traits relevés par des touches de maquillage. Tout passe par le corps, les accessoires, les manches, les déplacements sur la scène, et evidemment les kimono somptueux qu'elles portent...

IMG_3506On finit dans une apothéose de fleurs de cerisiers et de lampions où Maiko et Geiko se rejoignent, se croisent et remplissent la scène au son des instruments traditionnels. On reconnaît les Geikos à la longueur de leurs manches et à la marque distinctive en forme de W qu'elles gardent nue sur la nuque. Leurs cordes ornementales de kimono sont aussi plus travaillées que celles des Maiko.

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IMG_3479Le théâtre de trouve à deux pas de Gion, le quartier traditionnel de Kyoto où l'on retrouve encore beaucoup de devantures en bois et des lampions au lieu des lampadaires qui éclairent habituellement les rues.

(Torii anti pipi

Range ton kiki ou offense un kami) ->

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On en profite pour déambuler une petite heure entre temples Shinto et tissus pastels.
On peut apparemment avoir des réductions sur certains événements si on porte un kimono. Ça explique le nombre de boutiques de location d'habits traditionnels. Ça explique moins pourquoi il est si difficile de trouver une simple paire de chaussettes blanches... Parce que porter un kimono c'est bien beau, mais le porter avec des chaussures Quechua, ça romp un peu le charme.
On assez de boutique en boutique et de chou blanc en chou blanc avant de se résigner et de prendre un bus en direction du pavillon d'argent et du chemin de la philosophie.

 

 


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Le pavillon ferme à 17h (nandééé?!)

 

Mais le gros avantage est qu'on arrive au meilleur moment pour les photos de sakura qui bordent le canal. Golden hour sur les fleurs de cerisiers...

Je suis comblée.

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On philosophe un peu, on se promène surtout, puis on redemande à Google Maps le chemin du retour.

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Ce qui nous mènera à la rencontre du chauffeur du bus 203.

A la sortie du konbini, en route vers l'arrêt de bus, on en voit passer un à toute berzingue sur la route...
Je lâche un "Eh ben, heureusement qu'on prend pas celui-là..."

IMG_3557 Hahaha 

Non seulement on prend bien la ligne 203, mais le bus s'arrête à un feu rouge ce qui nous laisse largement le temps d'arriver à l'arrêt avant qu'il ne ferme ses portes.
Pas vraiment rassurés, on s'enfonce dans des sièges à l'arrière, les mains fermement agrippées au dossier de devant pour éviter tout projetage en direction du pare brise.

Une fois bien calés, on peut se permettre d'apprécier la situation. 

Le pilote, puisquil faut bien l'appeler comme ça, égrène ses annonces à chaque arrêt avec une énergie inversement proportionnelle à celle qu'il met à conduire le bus...
Lors du reste du voyage, on a pris d'autres bus sur Kyoto avec des chauffeurs similaires.
Volonté de l'entreprise? Blague qui s'est institutionnalisée? Nous ne le saurons jamais, mais la vidéo restera pour la postérité.

Et pour la soirée: copains et saké pour fêter nos retrouvailles au Japon

Jour2

IMG_3579Les visites fleuves (littéralement).
En voyage, Google est devenu mon meilleur ami... 
Météo, itinéraires, lignes de bus.... Tout y est.

#MéméDécouvreLaTechnologie

#MéméFaitDesHashtagsQuandMêmeSiElleVeut

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Du coup on s'est réservé les randos pour la matinée histoire de passer entre les gouttes de pluie.
On commence la journée en douceur avec la visite de Kawagamo Jinja, un sanctuaire shinto situé à proximité de notre point de chute.

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Loin des touristes, il abrite un sakura grandiose et une petite rivière qui serpente au milieu d'un jardin zen ratissé.
Du coup on n'ose pas trop marcher sur le gravier, surtout que le calme sanctuaire contraste avec l'effervescece des lieux qu'on a vus jusqu'à maintenant.

IMG_3618On s'offre ensuite une balade matinale le long de la kamogawa jusqu'au métro pour prendre la direction de Fushimi Inari, le sanctuaire aux 10.000 toriis, qui a été élu rando de la matinée.

Inari est la divinité du riz, son messager est un renard, ce qui explique le nombre de statues à cette effigie disséminées un peu partout entre le sanctuaire et le sommet du Mont Inari.

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On peut apparemment manger du moineau sur place, 'parce que les moineaux mangent le riz, donc on mange les moineaux'
Logique imparable... Si un jour vous trouvez un temple dédié aux bousiers... faites gaffe quand même.

Le site serait effectivement magique sans les touristes (oui, bon...).
Le chemin part se perdre dans la montagne, enjambé par des milliers de toriis... Et il est évidemment blindé. Pour capturer une photo il va falloir se lever de bonne heure.

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 (photos attendues 15 minutes... vous aurez pas mieux!)

IMG_3623Les touristes se font plus rares au fur et a mesure de la randonnée, mais le chemin se compose quasiment exclusivement de marches... Mon point faible...
Je les avale dans le sens de la descente mais en montée, je reconnais ma défaite.
Alors que je pense avoir fait la quasi totalité du chemin, une pancarte en sommet de côte annonce qu'on arrive à la moitié.

Devant des boutiques de glaces stratégiquement placées face à des bancs qui donnent sur une vue dégagée de Kyoto, je capitule et regarde avec un mélange d'admiration et de jalousie les courageux qui continuent jusqu'au sommet.
Et j'ai même pas l'excuse que certaines peuvent avoir de porter des talons aiguilles pour la rando...

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(pitié mêlée d'admiration un peu quand même)

IMG_3625On finit par se re-greffer au flot de touristes qui descendent vers le sanctuaire au gré des boutiques de rafraîchissement et de souvenirs (le côté solennel du lieu s'en trouve quelque peu émoussé) pour arriver devant des échoppes de bouffe qui vendent à tour de bras des gyoza, takoyaki, dango et autres joyeusetés grasses et sucrées que touristes et pigeons se disputent...

IMG_3656Une fois l'estomac calé, on repasse par la gare et son inévitable tampon pour attraper un bus qui nous emmènera jusque Ginkaku-ji, le temple d'or, situé en banlieue de Kyoto.
Probablement un lieu encore plus touristique que Fushimi Inari.
Encore une fois, on admire l'efficacité à la japonaise pour rentabiliser les lieux. La visite est en sens unique et guide les touristes le long d'un parcours qui serpente autour du temple et parmi le jardin qui l'entoure.

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Pour prendre des photos, c'est idéal. Pour profiter de la sérénité du lieu, beaucoup moins.

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IMG_3674Il n'y a pas de bousculade, tout est fluide, mais tout est cadré, guidé et surveillé.
On en oublierait presque de profiter du lieu et on se prend à marcher de point de vue en point de vue, faire un cliché, repartir etc... 
Pas frustrant, mais pas inspirant non plus, même si le pavillon, au milieu de son lac et de ses azalées, est indéniablement beau.
Je préfère de loin le petit sanctuaire visité ce matin.
Comme il nous reste du temps avant de retrouver Sensei-kun, on tente de repartir à la recherche de chaussettes blanches simples et de chaussures pour porter avec nos kimono respectifs.

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Ce sera l'occasion de découvrir que mon 39 fillette me classe dans la catégorie "Eluelu", soit XL, et que mon choix se résume très vite à choisir entre rien ou chaussures d'homme.

Au moins, j'aurai trouvé des chaussettes.

Et on aura mangé un melon pan à la glace matcha sous le soleil couchant de Kyoto et les arcades du marché couvert.

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En Japonais dans le texte:

Kami = divinité shinto

Eluelu = LL

11 février 2022

J4: petites balades et grandes assiettes

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Vu que la météo devait franchement tirer sur le gris et le mouillé ce matin, je pensais en profiter pour lancer une grasse matinée, mais c'était sans compter avec les rencontres imprévisibles en auberge de jeunesse.
Yessi ne reste que la nuit et doit repartir dans la journée vers 17h, on va donc en profiter pour se balader un peu à deux dans la ville, avant de retrouver Kami pour le déjeuner.
Au bout de 3 jours de randonnée, une femme a malgré tout besoin d'énergie et, avant toute chose, nous nous asseyons en face de deux assiettes (enfin... plateaux) de petit déjeuner tchèque avant d'aller nous balader dans le quartier juif.
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20220211_092945Comme prévu, la pluie commence bientôt à tomber et les gènes hispaniques de Yessi ont un peu du mal à supporter l'humidité ambiante.
On trouve donc refuge au café Golem où on est accueillies comme des reines par le gérant qui s'inquiète de notre air affamé (on vient de s'enfiler une assiette de saucisse/bacon/fromage/omelette... Je pense qu'on est loin du look famélique quand même).
On décide de se faire clairement chouchouter et je prends un latte (#DoseJournaliere) accompagné d'un beignet noyé de crème pâtissière aromatisée au rhum ("Mais on met que l'arôme parce qu'on en vend aux enfants quand même...")
Notre bonne fée est ravi d'avoir des gens avec qui papoter et jongle entre l'espagnol, le français, l'anglais et le tchèque au fil de ses anecdotes pré-covid. 
Le café en lui même est assez épuré et impersonnel mais c'est finalement une bulle chaleureuse qui se crée pour un petit moment suspendu en attendant que cesse la pluie..
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On s'arrache avec peine de nos sièges pour reprendre la route humide et froide le long du vieux cimetière Juif en direction du musée Kafka qui sera notre visite du matin.
Petit passage par le parc en bord de rivière 
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#passionphotos 
puis le Lennon Wall en attendant que le musée ouvre à 11h.
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"cours, Atreyu, cours!"
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(On a retrouvé les clés des menottes du gars de Saint Nicolas!)
20220211_115412Je n'ai pas (encore) lu Kafka (et là j'entends mon père par dessus mon épaule dire: "c'est un tort.") mais le musée me donne un aperçu assez fidèle de ce personnage entre génie littéraire et névrose existentielle. 
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La première salle reprend les éléments biographiques de l'auteur et se finit sur un court film qui montre des vidéos de Prague au début du 20eme siècle. On s'accorde donc pour dire que c'est plus sympa de voir le musée après avoir déjà exploré la ville. Ça nous permet de nous repérer et de voir l'évolution des différents quartiers.
Il faut ensuite dénicher un corridor caché qui explore la relation douloureuse entre Kafka, sa passion de l'écriture, et son travail, qu'il n'a jamais réussi à concilier (on a un peu l'impression qu'il n'a pas réussi à se réconcilier avec grand chose d'ailleurs... Que ce soit son passé, son père, les femmes ou lui-même...)
Le musée explore les fils conducteurs de son œuvre: sa relation à Prague, à la religion juive ou au système administratif qui aliène l'individu et la société. 
On descend littéralement de plus en plus profondément dans une psyché faite d'un labyrinthe de casiers noirs et laqués, de miroirs, de papier et de machines qui rendent l'expérience assez troublante voire claustrophobique.
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Du coup, je lirai Kafka, mais j'attendrai peut être que le soleil revienne avant 😵.
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Au sortir du musée, on reprend la direction de la vieille ville pour la parenthèse goulash du séjour.
Après avoir retrouvé Kami sur le pont, direction la place de l'horloge pour tenter un resto identifié comme faisant un excellent goulash...
... et qui est évidemment blindé.
Je propose de repasser par notre point de chute de la veille qui sert, dans mes souvenirs, de la nourriture traditionnelle le midi.
Effectivement, on profite d'un cadre encore une fois quasiment désert et de larges assiettes de Goulash accompagné de quenelles tchèques.
20220211_143029On profite aussi des petites échoppes du marché qui était fermé hier soir (et qui vend les meilleures barquettes de fruits au monde).
Puis c'est le retour traditionnel à l'auberge pour que Yessi récupère ses sacs dans le lobby avant son train, ce qui nous permet de chiller sur les canapés de la salle commune pendant une petite heure avant de lui dire au revoir.
La soirée se passe entre essayages de la tenue pour l'opéra du lendemain et l'accueil de Cécilia, notre nouvelle compagne de dortoir qui arrive tout droit de Mexico.

Puis je me mets en route vers la tête rotative de Kafka, autre oeuvre de David Černý, pour retrouver Georges, citoyen russe, habitant de Prague, francophile et écrivain un peu torturé avec qui je vais causer littérature en Français dans un des bars qui jouxte Národní (et où l'ambiance est franchement expat et très pré-COVID.) 
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Finalement je rééquilibre avec une fin de soirée filles et potins au dortoir de l'auberge avant la dernière journée où m'attend la Tosca.
18 avril 2019

Rokkubiifu 12: Arima Onsen et Kobe - de l'eau, de l'eau et encore de l'eau

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Au programme de la journée, cascades et Onsen (bah oui, il fallait bien le faire un jour...)

Fafa-chan nous a dégoté un programme au poil (le jeu de mots n'est pas intentionnel) pour finir le voyage. Petite rando du côté de Nunobiki Taki, un chemin qui mène à des petites cascades en montagne au Nord de Kobe, puis Arima Onsen, un petit village traditionnel qui abrite des sources chaudes pour aller se remettre de nos émotions (quoique...)

Or donc, après avoir cherché le chemin d'accès aux jusqu'à Nunobiki Taki on finit par se rendre compte qu'on doit passer SOUS la gare de Shin-Kobe et émerger côté Nord pour arriver au pied de l'escalier "ardu" décrit dans les guides.
Je vous rappelle mon point faible...
Du coup je monte à l'allure d'une grand-mère neurasthénique et j'arrive au sommet même pas essoufflée (et même un peu déçue).

IMG_3712Gros point appréciable depuis le début du voyage, l'endroit est désert DONC reposant... 
Après l'Islande il y a trois ans, c'est vrai que ce voyage à été plus urbain et qu'on a toujours vécu au rythme des villes japonaises...
Se retrouver sur un petit sentier dans les odeurs de feuilles et d'eau, accompagnés par les chants des corbeaux et le vent dans les feuilles; le changement est bienvenu et la journée prend un rythme moins effréné que les 10 derniers jours.

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On profite du Komorebi (lumière du soleil qui filtre au travers des feuilles... oui, les Japonais ont un mot pour ça.)

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(et moi des photos)

On se balade une petite heure et on prend finalement le train pour Arima Onsen, à une petite demi-heure de là.

IMG_3758On sent rapidement que la ville fait place à la détente: serviettes de bain, huiles essentielles, massages, mochis vapeur qui embaument l'air. 

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On se promène dans les petites ruelles où je trouve enfin des chaussures à ma taille, on monte tranquillement jusqu'à une source férugineuse où on se pose pour grignoter deux/ trois dorayakis achetés plus tôt au Konbini, puis vient le moment attendu et redouté d'aller digérer tout ça dans une source chaude.


Les filles au Gin no yu Spa (pour douleurs musculaires et articulaires), Jiji au Kin no yu Spa (pour problèmes de peau), et c'est parti.

On entre, on met des chaussures dans un casier, on loue une serviette de "courtoisie" qui doit faire 2 feuilles A4 à tout casser, et on part dans les vestiaires.
Là, on cale les sacs au fond du deuxième casier, et hop, à poil et direction les bains.

IMG_3750Pour les non-initiés, le Onsen s'apprécie nu.e, et on doit donc bien se laver avant, surtout si on a fait une rando dans la matinée.

(et les photos sont évidemment interdites, je sens la déception dans la salle.)

On s'installe sur des tabourets face à un miroir, une douchette et une cuvette. Il faut d'abord bien se laver au savon, attacher ses cheveux au besoin (je conseille de les mouiller si, comme nous, le Onsen était en intérieur) puis mouiller progressivement le corps avec de l'eau chaude en commençant par les extrémités au moyen de la cuvette.
Une fois propre et réchauffé.e, on entre progressivement dans le bain dont l'eau tourne autour de 42°C
On reste le temps de transpirer du front et on sort.
Personnellement, j'ai apprécié la serviette plus pour son pouvoir rafraîchissant (une fois trempée dans l'eau froide et posée sur la tête) que pour son côté "dissimulant" .
D'ailleurs, tout le monde est tellement à l'aise dans le bassin que la pudeur est vite oubliée et qu'on fait plus attention à ne pas arroser sa voisine avec la douche qu'à se cacher des regards.

IMG_3743Je pense que j'apprécierai plus l'expérience le jour où je ferai un onsen en plein air, mais en intérieur l'air est trop lourd pour mes pauvres gènes bretons (je rappelle que je pars en Islande l'été et que je fonds au dessus de 25°C).
On reste une petite demi-heure avant de capituler.

On sort reposées et on se prend un verre de lait (traditionnel après un bain chaud apparemment) avant de ressortir flâner en ville et en direction de l'arrêt de bus.

IMG_3776La soirée est prévue à Kobe.
On avait pensé aller manger du boeuf, mais à cause du programme fluctuant des visites et de la météo, impossible de savoir exactement quand on y serait... Et il faut réserver au moins 3j à l'avance.

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Du coup on s'est rabattus sur un maître sushi et on a profité de la soirée pour se balader sur le port, entre la baie et les constructions industrielles de la ville.

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Kobe à l'air plus jeune que les autres villes qu'on a visitées depuis le début (c'est par exemple une des seules où on a pu voir des boutiques de fringues portables qui ne te transforment pas instantanément en femme des années 30).

(Tardis Japonais ->)

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On n'a pas vraiment eu le temps d'en profiter longtemps mais ça donnera une excuse supplémentaire pour revenir.

***

IMG_3787Dernière petite soirée entre copains, entre thé et bouclage de valise (j'aime pas les départs, j'aime pas les départs, j'aime pas les départs....)
Tout rentre dans le sac... C'est blindé, mais ça rentre...

Puis dernière nuit, rangement (bleh bleh bleh)

IMG_3788Le lendemain matin, je m'offre une petite visite perso au temple de Kamogawa alors que tout le monde est encore endormi, histoire de faire les adieux à la ville sous le soleil levant.
Si jamais vous voulez demander une faveur aux divinités shinto, suivez la méthode BBC
(Bell Bow Clap (Non, Stéphane, pas l'autre)), sonnez la cloche, inclinez-vous 2 fois, frappez dans les mains 2 fois puis formulez votre souhait et inclinez-vous une dernière fois.

Voilà, encore faut-il savoir quoi demander, ce qui est probablement la partie la plus efficace du rituel :)

On charge les sacs qui pèsent un ane mort sur les épaules, on fait les bisous (bleh bleh bleh) et on part pour Osaka, la dernière étape du voyage.
Les valises sont déposés en gare de Shin-Osaka qui nous paraît soudain beaucoup plus petite que l'impression tentaculaire que j'en avais eue à l'aller.

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On tente vaguement 2/3 visites mais on n'arrive finalement qu'à aller déambuler au pied du Umeda sky building (et à squatter la fontaine pour une sieste impromptue).

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Je monte quand même au sommet histoire d'avoir une vue panoramique sur Osaka (bien qu'un peu voilée) puis on se rapatrie tranquillement vers la gare et son espace d'attente qui longe la librairie qui m'avait fait de l'œil le premier jour.

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IMG_3834Je vais tranquillement flamber mes derniers yen dans des bouquins bilingues (argot japonais et Your Name 😱) et une dernière assiette de Takoyakis accompagnée d'un dernier thé Yuzu et citrus du starbucks.
On passe dans un dernier Konbini pour rendre le Pocket Wifi (ça fait beaucoup de "dernier" dans le même paragraphe) 

Puis on attrape in extremis le Haruka Express sur le quai numéro 3 pour rejoindre l'aéroport et embarquer pour les 11h de vol jusqu'à Helsinki et les 3 autres pour Paris...

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On suivra un groupe de babas japonaises en tour operator en se disant qu'on ferait bien comme elles plus tard, mais il y aura peu de touristes japonais dans l'avion pour Paris...

Forcément, Paris sans Notre Dame, c'est peut être un peu trop tôt...

En attendant de finir en baba globe trotteuse, il faudra que je prépare au moins un autre voyage Nippon, cette fois entre montagnes et grand Nord?

Tant qu'il n'y a pas de marches ou de touristes :)

10 août 2021

Geyser et bikinis

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Petite journée aujourd'hui, histoire d'amortir l'arrivée tardive et la pointe de jetlag qui va avec.

(<- pâtisserie au sirop de noix qui défonce sa maman)

Le réveil s'est pour ma part fait en douceur, les yeux dans le volcan (ou presque... Vu la brume qui s'était levée pendant la nuit) et j'ai évidemment foncé remplir les deux seaux d'eau brûlante pour la douche dans le jardin.
Bon, j'avoue, l'enthousiasme et l'anticipation longuement entretenue font beaucoup quand le froid, la rosée et la brume sont vos principaux compagnons de toilette.
Au moins, si je choppe une pneumonie, je saurai d'où elle vient. (Blague so 2020)
Le programme de la journée se déroulera dans le cercle d'Or avec les classiques visites de Gullfoss, Geysir et pour finir, une petite trempette dans le secret Lagoon à Flúðir.
Si vous voulez éviter les mauvaises surprises comme celle qui nous a fait rebrousser chemin sur une dizaine de kilomètres quand on est tombées sur une route bloquée en direction de Þingvellir, il peut être intéressant de consulter le site road.is qui donne en direct l'état et l'accessibilité des routes.

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En ce qui nous concerne, on a finalement profité de ce petit imprévu pour aller faire la première escale au supermarché Bonus du coin et ses deux chambres froides qui vont vraiment finir par me faire attraper un chaud-froid des familles...
On fera une croix sur Þingvellir, mais au moins on aura de la pitance (et on aura eu un spectacle digne des JO d'une mise en rayon de packs de sodas, alliant passes en hauteur et Tetris à l'aveugle... Je propose une chaîne youtube dédiée uniquement à la mise en rayons de soda pour les nuits d'insomnie... 
Mes digressions sont de plus en plus longues...
Ça va pas aller en s'arrangeant cette histoire...)
Et donc, après avoir fait le plein de roulés à la pizza (un must!), de Skyr et de tranches de fromages, on a fini par reprendre la route.
Gros avantage de partir à 3, et d'avoir un point fixe pour dormir, on a pu amener 9kg de bouffe et le laisser dans le panier de l'auberge. Il nous manque un peu de frais et de quoi faire les pique niques mais sinon on peut espérer manger de façon bien plus équilibrée que les sandwichs fromage-chutney d'il y a 5 ans.
Rebroussage de chemin donc et direction Gullfoss. 
On a pris l'option WiFi dans la voiture et côté conduite, tout est plus intuitif aussi. Déjà je connais un peu le coin, mais c'est quand même bien pratique de se laisser guider par Waze sans avoir à scruter les panneaux en -foss / -vatn / -jökull à dix kilomètres.
Mais quand même, quand je tombe sur un panneau énorme qui m'indique Gullfoss sur la droite, je suis. Tant pis pour Waze. Et tant mieux pour nous puisque la route prise sur une pulsion s'avère finalement être d'une parfaite joliesse... 
(J'ai fait des paris pour placer des mots bizarres dans le blog)
(Non je déconne... J'écris le blog entre 23h et 1h du mat' tous les soirs... Du coup je fais avec ce qui vient.)

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La route, donc, zigzague entre champs et rivières avec l'énorme glacier Langjökull en ligne d'horizon. Le panorama et nos estomacs qui commencent à tirailler nous décident rapidement à arrêter la voiture au pied d'un petit promontoire, rapidement escaladé pour le premier pique nique with a view du voyage. (attention toujours à ne pas marcher sur la mousse quand vous escaladez votre spot de pique nique... le plus joli panorama du monde ne justifie pas de se transformer en beauf.)
On bronze un peu au soleil entre deux sandwiches Skyr-concombre-cheddar et on reprend la route qui se transforme finalement en piste assez exigeante sur les derniers kilomètres.

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(Cours Atreyu! Cours!)
Tout ça, donc, pour arriver à Gullfoss que j'avais vue par temps gris en 2016.

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Cette fois, Marcel s'est surpassé... Le thermomètre affiche 23 degrés (quelle idée de mettre 3 pulls dans la valise, dont un sur soi) et le soleil brille franchement. Résultat, Gullfoss arbore un magnifique arc en ciel qui fait le bonheur de tous les instagrammeurs (nous y compris) qui se pressent sur le chemin.
"Gullfoss" veut littéralement dire "Chutes Dorées", et l'arc-en-ciel à sa base pourrait en être la raison, à moins que ce ne soit les reflets du soleil sur les eaux bouillonnantes. 

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On reste une petite heure puis on repart en direction de Geysir.

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J'ai le bonheur d'enfin retrouver les odeurs d'oeuf pourri et de vase qui m'avaient finalement presque manqué depuis le retour en France (même pas une petite effluve le matin à Reykjavik pour me souhaiter la bienvenue).
Les filles sont à leur tour émerveillées par les sifflements/ronflements/chuintements du site. Les touristes sont relativement rares aussi, ou alors j'ai une tolérance accrue aux gens depuis le confinement... Allez savoir. En tout cas c'est un joli moment que l'on passe sur place à attendre les éruptions de Strokkur ("bon, allez, encore un") dans l'espoir de faire la photo parfaite, finalement anéantie par Jacky, touriste français professionnel du photo-bombing. 

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On se chauffe sur un banc au soleil en admirant le panache du geyser sur fond de ciel bleu et on pourrait facilement rester plus longtemps entre les chaudrons d'eau turquoise et les traces couleur de rouille étalées sur le chemin.

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Mais l'heure tourne et la fin de la journée est synonyme de détente et de découverte en ce qui me concerne, puisque nous avons réservé 3 tickets au secret Lagoon, la plus ancienne piscine thermale d'Islande, du côté de Flúðir.
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Moins touristique que le Blue Lagoon, il a quand même eu le droit à un petit lifting sur les infrastructures, mais reste davantage réservé aux initiés. Si vous n'avez pas, comme moi, une passion pour les douches communes dans le plus simple appareil vous pourriez être déstabilisés. 
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Personnellement, ça n'aura fait que rajouter au sentiment de liberté du voyage.

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Le bassin se trouve à côté d'une rivière et est assez profond pour nager facilement. On peut récupérer des frites de piscine dans un coffre et se laisser flotter béatement pendant des heures dans une eau douce à la température idéale. Un petit ponton en bois encercle l'espace baignade et permet d'aller se promener à proximité d'autres sources bouillonnantes qui chuintent gaiement sous le soleil. 
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On s'arrache difficilement à la baignade au bout de deux heures de bonheur pour reprendre la route de l'auberge.
Le tableau du soir baigne dans la lumière du soleil couchant, et comme dirait Bobbi dans Wild, "There is a sunrise and a sunset everyday, and you can decide to be there for it.
Message reçu, Fafa décide d'endosser le rôle de chasseuse de soleil du voyage.

 

 

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21 octobre 2023

"Des Indes à l'Angleterre..."

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J'ai toujours aimé les gares et les aéroports. Les événements des derniers jours à Arras ne m'ont pas enlevé ça.

J'ai toujours aimé le mouvement, le croisement des cultures, les gens qui se pressent dans des directions différentes mais dont on imagine la vie au hasard d'un patch cousu sur un sac, ou de quelques mots glanés au détour d'une conversation téléphonique.

Ça me confirme que je trouve mon équilibre dans le mouvement et la rencontre avec l'autre.

Ça me confirme que je continue à avancer. 

Après peu de sommeil ces derniers jours et des heures de transports en commun un peu éprouvantes, mais rendues un peu plus lumineuses par les pianistes de gare, je m'assois finalement en surplomb de l'avion qui va nous emmener à Séoul d'où nous rejoindrons Ōsaka puis Kyūshū pour le retour tant attendu au Japon.

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Une petite bulle.

Sur les télés du terminal, les chaînes d'information continuent de diffuser les images de la guerre au proche Orient.

Il est temps de partir loin. 

Rejointe cette fois ci par mon père et Catherine, sa compagne, c'est un voyage familial qui nous attend. Le premier depuis le Pays de Galles en 2008: il est temps de rattraper le temps perdu.

Le voyage planifié depuis quelques années pour le Japon s'est vu repoussé par le COVID et il a fallu attendre que les frontières rouvrent pour enfin partir, à la découverte d'un Japon plus rural que la dernière fois.

Flash forward après les 16h de vol (dont 2 de sommeil... Au moment où j'écris ces lignes je me rends compte que je peux rester réveillée pépouze pendant 32h) le pocket Wi-Fi, le JR pass récupérés (et mes premières vraies conversations en japonais).

On embarque dans le Nankai express, le fameux train « moins rapide » qui permet de rejoindre le centre d’Ōsaka. (l’autre choix étant le « Rapî:t Airport», le train bleu avec une tête qui rappelle vaguement Batman et qui fait moins d’arrêts)

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C’est parti pour un ersatz de Japon qui me remet les pieds à l'étrier. Les tuiles bleues qui luisent sous le soleil, les maisons traditionnelles couvertes de volubilis et qui se nichent entre deux barres d'immeubles.

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20231021_192421Le balancement des poignées légèrement hypnotique et les cahots du train qui me bercent ont raison de ma résistance et je me retrouve à piquer une sieste express en gardant une oreille sur les annonces du haut-parleur qui annoncent la gare de Namba.

On retrouve, sur le quai de la gare, Yusuke qui, devenu jeune papa, a abandonné femme et enfant pour venir nous accompagner l'histoire de quelques heures pour une promenade dans le centre d'Ōsaka.

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Après avoir déposé les sacs dans les consignes, il nous guide dans Sennichimae Doguyasuji, le marché aux accessoires de cuisine (où on s'arrête bien sûr pour la pause Takoyaki réglementaire).

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puis nous marchons jusqu'à Dotonbori où la rivière se fraye un chemin dans le canal en béton entre les façades gigantesques du Don Quijote et d'Uniqlo.

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Yusuke doit repartir sur Kyoto et nous avons toujours nos sacs à aller déposer à l'hôtel. On profite donc d'un petit café au bord de l'eau dans une ambiance de début de soirée avant de repartir vers Namba, résolus à nous confronter au système de transport qui, dans mes souvenirs, est simple.

 

Spoiler:

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 Hyperdia ne marche plus, mais pour le premier itinéraire, Yusuke m’a envoyé le trajet à partir de l'adresse de l'hôtel que je lui ai donnée. 

Nous avons réservé deux nuits dans une chambre de l'hôtel Seiryuu.

Les transports sont tous accessibles avec la carte Icoca que nous avons reçue pré-chargée par la poste (gloire à Keikaku, le site sauveur de touristes).

"On a pas besoin de charger les Tapioca?" 

(Il reste juste à se souvenir du nom de la carte)

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Bref, on bippe les cartes en direction de Nara, arrêt prévu Ishikiri.

Le train nous dépose sur un quai de gare, la nuit est tombée, le chant des grillons remplit l'air du soir et les petites rues d'un quartier lointain se déroulent devant nous, avec une vue imprenable sur Ōsaka by night.

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Il est temps d'arriver. Nos pieds commencent peu à peu à s'aplatir de marcher sous le poids des sacs.

L'hôtel finit par se dresser devant nous, et on pose notre fardeau dans la réception en attendant de pouvoir récupérer nos clés.

Au bout de 5 minutes à voir le réceptionniste farfouiller dans son ordinateur, on sent que les choses ne vont pas tout à fait se passer comme prévu. Pas moyen de remettre la main sur notre réservation.

On donne un autre nom, on vérifie les dates, le nombre de lits réservés... On finit par ressortir le mail de Booking avec le nom de l'hôtel... (À ce moment-là, nous entrons dans la 30ème heure sans dormir... Rappelons-le)

Il se trouve que le nom Seiryuu est apparemment utilisé par beaucoup d'hôtels au Japon, dont au moins deux à Ōsaka. Celui où notre chambre est réservée, payée, non remboursable, est à une heure d'ici en train, près du quartier de Tennoji et de la tour Tsutenkaku (et donc à deux pas de Namba où nous étions tranquillement en train de boire notre café une heure auparavant).

Branle-bas de combat dans le lobby. Le réceptionniste appelle notre hôtel, explique la situation en Japonais. Je fais preuve de toute la concentration que mon cerveau sevré de sommeil me permet et apporte des précisions ponctuelles. Si je n’étais pas aussi fatiguée, je serais presque fière.

Le réceptionniste nous confirme qu’il est impossible de se faire rembourser si on annule. Leur seule chambre disponible est une chambre hors de prix, le taxi l’est également. Il va falloir reprendre le train pour rejoindre l’hôtel qui se trouve à une heure de là, et dire adieu à ce petit quartier à flanc de colline.

20231021_193543On nous écrit un itinéraire griffonné en hiragana sur un morceau de papier, on réendosse les sacs, puis on reprend le chemin de la gare.

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On bippe les Carioca et nous voilà de retour sur le quai, 30h de veille au compteur, quelques kilomètres dans les pattes, l'estomac résolument vide, à repartir en direction d'un lit qui commence à nous faire sérieusement rêver. 

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Après quelques aventures supplémentaires à Tennoji ("Pourquoi le train repart dans l'autre sens?"), on arrive légèrement hébétés devant une porte vitrée, éclairée, mais décidément close. 

20231021_201118Nous sommes à H+31 et le dernier obstacle entre nous et nos lits se transforme en escape game. Il faut retrouver le code d'entrée dans les mails de confirmation, passer la porte, trouver le QR code correspondant à la réservation, le scanner sur une tablette puis rentrer un deuxième code confidentiel pour ouvrir un casier dans lequel on peut récupérer la clé de la chambre.

Redoutablement efficace, à condition de parler Japonais et de ne pas avoir un cerveau en train de se rabougrir de sommeil.

On parvient finalement à ouvrir la porte d'un mini studio avec deux lits et une banquette dépliante, une salle de bains, une kitchenette avec bouilloire et frigo accompagnés d'un micro-ondes. On va racler les dernières forces pour une sortie express au Konbini croisé sur la route pour récupérer 3 rāmen instantanés et 3 onigiris (mon estomac est, cette fois encore, plus perturbé par le décalage horaire que ne l’est mon cerveau).

On branche en titubant les batteries, câbles et téléphones (petit rituel que nous devrons répéter tous les soirs) et nous nous écroulons finalement sur les couchages pour notre première nuit nippone.

(en bonus pour les profs d'anglais)

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***

Don Quijote - Ou "donki", est le roi du magasin discount au Japon. On le repère à sa mascotte, Donpen (pour Don Quijote Penguin) qui prend la forme d'un pingouin bleu.

Hiragana - Un des systèmes d'écriture au Japon. Les Hiragana sont une transcription phonétique syllabaire utilisés pour les mots d'origine Japonaise. Ils sont accompagnés des Katakana (pour les mots d'origine étrangère) et des Kanji (idéogrammes chinois utilisés pour les concepts). Une phrase peut contenir les trois types de symboles. Les Kanji peuvent se lire de plusieurs façons différentes.

Konbini - Les supérettes Japonaises ouvertes à des horaires indécents et qui permettent d'aller chercher à manger pour les fringales subites au milieu de la nuit.

Onigiri - Boulette de riz fourrée de garniture et protégée par une feuille d'algue.

4 novembre 2018

Fin du séjour

IMG_1705Matin du dimanche après une petite nuit... 

Marcel a décidé de fusionner avec une autre bonne étoile ce qui nous a assuré un temps magnifique tout le weekend, et la matinée ne fait pas exception.

C'est sous une météo claire et vivifiante que nous partons pour faire nos touristes sur les rives de Westminster, histoire de passer quand même devant Big Ben et le Parlement.

 

Descente de métro à la station Waterloo...

Source: Externe 

... puis balade matinale sous le London Eye et arrivée sur le pont de Westminster d'où nous pouvons admirer... des échaffaudages...

IMG_1706Big Ben prend des allures de Big Box...

Bon, je le savais, et je l'avais déjà vue en Janvier, mais c'est vrai que ça manque au paysage... Les Londoniens et les touristes doivent avoir les Big Boules (les possibilités de jeux de mots sont infinies... je vous ferai grâce du reste).

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 Même Churchill fait la gueule...

...

Ah non, pardon, ça c'est normal.

Petit passage express devant l'abbaye puis l'heure vient de nous séparer pour aller explorer nos envies respectives... Devinez ce que j'ai choisi entre le British Museum et un petit déjeuner?

Source: Externe

Le bus nous attend à 12.30 à Victoria... ce qui, croit-on, nous laisse le temps de faire un peu de shopping.

IMG_1722Direction Oxford Street, rue commerçante de Londres dont les magasins ouvrent à... 12h...

#Déception

Mais que sur le papier... en pratique, ils ouvrent vers 11h

#Joie

bref, on flâne dans les rayons de HMV et on se déleste de notre monnaie dans un gift shop... sans oublier de faire du lèche vitrine et

euh... hein? pardon?!

 

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Ah, bien... bienbienbien... Noël vient de prendre un coup de jeune derrière les oreilles...

Puis nous repartons à la recherche de Victoria Station où je m'énerverai passablement sur le manque de sièges / communication / thé dans le hall d'attente.

En plus j'ai faim...

Mais c'est pas grave, je prendrai un truc sur le ferry...

HAHAHAHA

On passe par le tunnel... 

On pourrait avoir un minimum d'infos sur les opportunités de bouffe du trajet ou pas?

Source: Externe

Bon, on a 15 minutes pour aller chercher un sandwich... dans une épicerie dévalisée...

Euuuh. Chips? 

Chips!

(Pleure un peu intérieurement en repensant aux pancackes de Daylesford)

C'est pas grave, je chopperai un truc dans une épicerie à Lille... 

"Nous vous annonçons que, dû à un train arrêté dans le tunnel, nous ne sommes pas en mesure de partir pour le moment et vous tiendrons informés de..."

MAIS PUTAAAAAAIIIIIIINNNNN

Source: Externe

Bon, du coup, j'ai mangé des chips et des crackers et on a gribouillé des souvenirs dans notre cahier de voyage... et on est rentrés à minuit sur Arras.

Et j'étais à peu près fraîche comme Theresa May le lendemain à mon cours de 8h

Source: Externe 

1 septembre 2008

Faisons les choses dans l'ordre

Histoire d'organiser tout ça (et pourquoi pas vous inspirer des voyages...). Cliquez sur les liens [2008-2009] Année d'assistante: Hereford [Automne 2008] Road Trip au Pays de Galles [Décembre 2008] Herefordshire / Shropshire [2010] Retour aux sources:...
12 décembre 2010

Petit update intéractif.

Voilà, parce que je suis dans ma période geek en ce moment (et elle risque de durer longtemps).
Du coup, j'ai décidé de remettre un coup de peinture fraiche sur le blog. Comment donc? Facile: Google maps ayant enfin des photos potables de l'Angleterre dans ses recoins les plus paumés, j'ai décidé, pour chaque ville / endroit visités de leur attribuer un lien Google Maps (non, je fais pas de pub! mais faut avouer que le tourisme virtuel ça peut être rigolo aussi)

Tout ça va se faire au fur et à mesure, en commençant par la fin (qui ne restera pas la fin bien longtemps mais chuuuut)
Dès que vous voyez une partie de texte soulignée dans un des anciens messages, et si cette partie désigne un lieu, il y a fort à parier que je suis allée me refaire une petite balade internet et que j'ai trouvé la vue qui m'intéressait. Y'a plus qu'à cliquer pour vous balader dans la campagne et les villes anglaises (et galloises)

Enjoy!

16 décembre 2008

News from the dark

Glory Hallelujah comme on dit dans la cathédrale, j'ai de nouveau "accès" au net depuis la maison... pourquoi les guillemets? parce qu'on capte que dans la chambre du fond... en attendant qu'une solution soit trouvée je dois donc déménager mon ordinateur pour consulter mes mails, mettre le blog à jour etc. ce qui a accessoirement causé la mort de ma souris dont le fil s'est pendu à une poignée de porte lors du transport...
Demain shopping informatique donc...

Quoi de neuf à Hereford depuis tout ce temps? bah pas grand chose... on est en vacances, ce qui nous donne presque un mois de repos à Noël, la maison a été décorée pour les fêtes, on a même un sapin... la "famille" s'enrichit de deux nouveaux collocataires ce qui met un peu de vie dans la maison et ça fait du bien.

Dans l'ordre depuis que j'ai arrêté les mises à jour, on a assisté à une "Staff Xmas Party", c'est à dire un buffet ou chacun amène quelque chose à manger... en "digne" représentante de la France j'ai donc dû amener le seul plat que je sais faire hormis les pâtes: un cake au chèvre/noix et raisins secs... heureusement qu'on trouve une magnifique boutique de fromages dans Church Street, juste en face de la cathédrale, ce qui m'a permis d'avoir du vrai fromage de chèvre comme chez nous... La fête s'est teminée sur un "Secret Santa Event", c'est à dire une distribution de cadeaux surprise: on écrit son nom sur une liste si on achète quelque chose, en retour une autre personne de la liste vous choisit pour son cadeau et coche votre nom... du coup on ne sait pas qui vous à offert ce renne clignotant, ce béret basque ou ce magnifique soutien gorge en plumes roses... bref, c'est rigolo.

En tant que membre du personnel, on a été plus que fortement conseillées d'assister au "Carol Service" c'est à dire une messe dans la cathédrale lors de laquelle la chorale de l'école chante... évènement qui m'avait été décrit par l'ancienne assistante comme valant le détour, ce qui aurait surement été le cas si on avait pu voir la chorale... étant donné qu'on était dans le transept sud et que la chorale était bien sur dans le choeur, la soirée s'est soldée à se lever et s'asseoir pendant une heure et demie, dans le froid, étant donné que la chaleur spirituelle ne m'atteignait pas vraiment.

Pour fêter les vacances on s'est réservé une soirée avec Thomas, Vivien et Jérémie le vendredi soir dans un des pubs de la ville, ce qui nous a permis de comparer l'ambiance entre un vendredi soir et un dimanche... effectivement ça n'a rien à voir. A vous de choisir, le calme plat voire mort du dimanche soir, ou l'ambiance du vendredi mais avec de la house music à fond...

Pour finir, journée shopping à Cardiff, à ne pas tenter si vous avez peur de la foule... les anglais (et les gallois, à ne pas confondre même si ils sont pas loin derrière) ont une tradition de consommation assez impressionnante, et les magasins sont toujours pleins, ouverts sept jours sur sept et en continu... pratique pour les cadeaux de Noël mais pas pour se détendre.

voilà les dernières nouvelles... j'essaierai de mettre le blog à jour régulièrement mais je pars en vacances moi aussi ^_^
au moins vous aurez le droit aux photos quand je rentrerai

17 décembre 2008

Follow the Gouuuuurd

Depuis que j'ai internet je suis de nouveau ce qui se passe dans le monde... il se trouve qu'un journaliste irakien vient de lancer une chaussure à la tête de George W. Bush en guise de "Baiser d'adieu"... Le journaliste en question risque 15 ans de prison... ce qui a donné lieu à des manifestations à Bagdad pour sa libération...
Alors évidemment c'est pas drôle en soi... mais moi ça m'a fait mourir de rire, parce que la chaussure érigée en symbole (de protestation certes mais en symbole tout de même) ça m'a directement fait penser à... ça:
Pour les non initiés aux Monty Python, l'homme qui court au début n'est autre que Brian, né la même jour que Jésus et adulé pareil, sauf qu'il n'a pas la même chance... en essayant d'échapper à ses fidèles, il laisse sa sandale derrière lui, et elle devient le symbole de son culte... en compétition directe avec une gourde dont il s'est servi un peu plus tôt... les fidèles se divisent donc en deux groupes: ceux qui suivent la Sainte Gourde et ceux qui suivent la Sainte Sandale...
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