L'eau turquoise du Nord
Programme chargé aujourd'hui. Nous devons arriver aux alentours de husavik et visiter les environs du lac myvatn... Le départ se fait donc aussi tôt que possible.
Même si nous avons rejoint la ring road hier, ça fait quand même beaucoup de kilomètres à avaler, et la vitesse maximum étant toujours limitée à 90, la route s'étire de façon un peu interminable ce matin.
Heureusement, la météo s'améliore très vite. On pourrait rajouter à l'adage islandais "si tu n'aimes pas le temps, roule 5km".
Toujours pas de grand soleil à l'horizon, mais pour les rares fois où j'ai pu en voir, je préfère quelques nuages dans le ciel pour les photos... Le soleil écrase trop les montagnes alors qu'un temps couvert donne du contraste et du relief... Donc moi ça me va.
Nous faisons un premier arrêt à Godafoss, les chutes des dieux. Beaucoup de touristes pour un site assez exceptionnel. Les chutes sont puissantes et s'engouffrent entre deux parois de roches noires...
L'eau, elle, est turquoise comme celle qui s'écoule des glaciers. Un parcours a été aménagé autour de la gorge et même jusqu'en contrebas. Malgré le nombre de coupe vent fluos (je pense que je vais militer chez decath' pour qu'ils lancent une série camouflage...) j'arrive à faire quelques photos satisfaisantes.
Nous roulons ensuite en direction de myvatn, un lac d'un profondeur de deux mètres qui s'étend sur 37km. Situé dans une région à forte activité volcanique, il est émaillé de petits cratères qui lui donnent un petit côté extra terrestre sympa. Beaucoup de moucherons se plaisent sur ses rives par contre, ce qui donne un petit côté défi à chaque escale... Le champ de lave déchiqueté au sud du lac gagne la palme en ce qui me concerne.
Myvatn est entouré de beaucoup de points d'intérêt ce qui en fait la région la plus touristique du nord. Nous avons jeté notre dévolu, comme 90% des touristes, sur le site des sulfatares de Hverir et le volcan Krafla.
Pour arriver à notre destination, nous passons devant la centrale géothermique de la région qui rejette elle aussi une eau comparable a celle du blue lagoon, mais bien trop chaude pour s'y baigner... Au lieu des roches noires de la péninsule de Reykjanes, l'eau contraste ici avec le rouge et ocre des hautes terres d'Islande et le soleil nous offre même quelques rayons sur le lac.
Il faut alors passer le col des montagnes pour arriver à Hverir, l'endroit d'Islande où le sol est apparemment le plus instable.
On retrouve les mares de boue couleur étain qui s'étendent sur la terre rouge. Il y a aussi des cheminées de vapeur qui sont couvertes par des tumulus et qui crachent comme des locomotives...
On retrouve aussi leur odeur "caractéristique" selon le guide, ce délicat arôme de furet incontinent et d'œuf chaud pourri... Plus jamais je mange d'omelette, ou au moins pas avant 3 mois... Le parcours a été balisé pour éviter que les touristes ne se transforment en homard vapeur lors d'un malencontreux faux pas...
La dernière étape se situe tout près de Hverir. Il faut prendre la route qui s'élève à gauche du site et monter sur 7 km jusqu'en haut ou l'on retrouve un cratère rempli d'une eau, o surprise, turquoise elle aussi. Le panorama est magnifique mais le vent et la fatigue se font sentir, et je laisse donc les garçons aller crapahuter autour du cratère puis autour du champ de lave attenant, le temps d'une micro sieste dans la voiture.
La journée commençant sérieusement a s'étirer, nous décidons de remettre la visiter de Dettifoss à demain et finissons la soirée à l'auberge d'Arbot, où j'apprendrai qu'un groupe de touriste polonais bat à plate couture tous les franchouillards du monde...